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Tuesday, January 19, 2021

Grâces controversées, tensions avec Biden... Récit des dernières heures du président Trump

Donald Trump le 7 décembre 2020 à la Maison-Blanche à Washington.
Donald Trump le 7 décembre 2020 à la Maison-Blanche à Washington.

C'est son dernier tour de piste. Le président des États-Unis, Donald Trump, entame ce mardi la dernière journée complète de son mandat. Il laissera les clés de la Maison-Blanche à son successeur, le démocrate Joe Biden, mercredi à midi pile. 

Que restera-t-il de ce président impétueux qui n'a jamais véritablement reconnu sa défaite à l'élection  présidentielle ? Il y a tellement à dire. Trump, quoi qu'il en soit, restera à jamais le 45e président de l'histoire des États-Unis. Un "ex". Il pourra, à ce titre, et sauf en cas de destitution, jouir d'une excellente retraite et d'une protection spéciale des services secrets. Mais probablement pas des informations classées secret défense auxquels certains anciens Commander in chief ont accès, selon des sénateurs démocrates cités par CNN 

Car Trump reste Trump. Et sa dernière journée risque fort d'être à l'image de son mandat : empreinte de controverses. La première est connue depuis un certain temps. Il sera, mercredi, le premier président sortant à ne pas vouloir assister à la prestation de serment de son successeur depuis Andrew Johnson en 1869. 

Série de grâces

D'abord, Donald Trump pourrait profiter de ses ultimes instants comme président pour utiliser largement son pouvoir de grâce dans un dernier pied de nez à ses adversaires. Une centaine de personnes pourraient en bénéficier. Ce ne serait pas une première. Des collaborateurs et proches, impliqués dans l'enquête sur l'ingérence russe en 2016, ont déjà reçu ce "cadeau" à la veille de Noël. 

Pour le reste, les pronostics vont bon train Julian Assange,, le fondateur de Wikileaks incarcéré au Royaume-Uni, le rappeur Lil Wayne, qui risque jusqu'à dix ans de prison pour possession d'une arme à feu, un célèbre médecin de Floride condamné pour fraude, ou son ancien conseiller tombé en disgrâce Steve Bannon sont souvent cités.

Un président plus que jamais impopulaire

Car c'est avec la certitude que sa réélection lui a été volée et que les Américains ont majoritairement voté pour lui que Donald Trump quitte le Bureau ovale. Mais il terminera bien sa présidence sur un ultime sondage défavorable, avec 34% de bonnes opinions sur son action, selon une enquête de l'institut Gallup publiée lundi, le plus mauvais chiffre d'un mandat qui a profondément divisé les Américains. 

Selon cette enquête, menée entre le 4 et le 15 janvier auprès de 1023 personnes, la cote de popularité du président américain sortant a atteint un plus bas historique à quelques jours de l'investiture de son successeur, l'ex-vice-président Joe Biden. Plusieurs fois en 2017, il avait atteint un plancher à 35% d'opinions favorables, notamment après les violences meurtrières lors d'un rassemblement, à l'été, de l'extrême droite américaine à Charlottesville, en Virginie. 

L'institut Gallup, qui mesure depuis 1938 la popularité des hôtes de la Maison-Blanche au long de leurs mandats, souligne que Donald Trump est le seul à n'avoir jamais atteint la barre des 50% d'opinions favorables sur son travail. Pire : le milliardaire quitte ses fonctions avec une popularité moyenne de 41%, la pire cote parmi tous les présidents sortants, selon Gallup, qui mesure cet indicateur depuis Harry Truman, le chef de l'État américain le moins populaire jusqu'ici (45,4% de 1945 à 1953). 

Risques de violences à Washington

Seul acte à peu près normal de la fin de présidence Trump : la première Dame Melania Trump a publié un message d'adieu lundi alors qu'elle se prépare elle aussi à quitter la Maison-Blanche. "Les quatre dernières années ont été inoubliables", a déclaré l'ancienne mannequin âgée de 50 ans, sans mentionner ou presque son mari. La First Lady a également profité de l'instant pour adresser un message de paix. "La violence n'est jamais la solution", a-t-elle dit, en écho à l'assaut de partisans du président au Capitole

Source: afp.com/SAUL LOE

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