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Wednesday, September 9, 2020

Le démantèlement programmé d’Haïti!

Par Joel Leon


Mercredi 9 septembre 2020 

Ce sont les enfants d’Haïti qui détruisent Haïti. Le paradoxe c’est que 80% d’entre eux ne le savent même pas.

Voilà les faits: 

-Haïti ne fait rien, pas même assez de production alimentaire pour nourrir son propre peuple. Pourtant, Haïti est non seulement sur-armée, mais elle représente la plus grande fournisseuse d’armes dans les Caraïbes. Tous les groupes armés de la Jamaïque, de la Dominicanie, Trinidad & Tobago, Surinam…s’approvisionnent en armes et munitions via le marché haïtien. C’est pourquoi que de très souvent des citoyens de ces pays se trouvent en situation difficile avec la justice haïtienne. Drogue et armes!

-Il est actuellement documenté que toutes les armes et minutions qui envahissent Haïti proviennent des États-Unis d’Amérique. Parfois, les agents de la douane et la vigilance de la police nationale d’Haïti découvrent d’énormes caches d’armes de guerre qui entrent illégalement dans le pays. Les États-Unis est un pays sévèrement organisé. Je sais exactement de quoi que je parle pour en avoir vécu pendant plus d’un quart de siècle. En matière de sécurité nationale, il y a plusieurs dizaines d’agences qui s’y impliquent pour que rien n’arrive à échapper à la vigilance des autorités. Je le trouve curieux, presqu’impossible pour que des cargaisons d’armes de guerre laissent régulièrement les ports américains sans que personne n’en aperçoive! 

-Haïti, 25 ans de cela n’avait pas encore fait l’expérience du crime organisé. Il y avait certainement des groupes disparates, surnommés “ Zenglendo “, que les militaires parrainaient après 1986 pour terroriser la population. C’était une méthode classique utilisée par les caudillos latino-américains, sous la dictée de la CIA, pour combattre les organisations de gauche des années 69-70. Pendant les 25 dernières années,  Haïti s’est vue méthodiquement propulsée dans un cercle de violence singulier. 

Le caractère permanent du climat de la violence, c’est ce qui m’intrigue. Haïti n’est pas nouvelle à la violence. D’ailleurs, le pays a pris naissance dans et par la violence. Celle des opprimés. Cependant, depuis 2004, la réalité sécuritaire nationale a pris une toute autre dimension. On dirait que c’étaient tous les anges déchus du ciel qui envahissaient l’espace géographique haïtien de 27.700 kilomètres carrés, tout en établissant leur unique quartier général. Paradoxalement, les anges du mal ne traversent pas la frontière.
-Cela rappelle étrangement la réalité de l’Afrique de l’Ouest des années 80-90. Tout le continent était sous le poids des armes qui ne cessaient de crépiter. Des états entiers furent géo-politiquement effrondrés. Tellement morcelés, le concept de nation leur était difficilement attribuable, car l’unité nationale qui représente la pierre angulaire justifiant l’existence d’un peuple était totalement disparue.( lisez: Haïti, the silent chaos- The somalisation process; Global Research).

Il y a des forces redoutables qui veulent l’anéantissement d’Haïti, en termes de valeur historique et culturelle universelle. Par contre, elles ne le font plus directement, comme au cours du siècle dernier, mais utilisent des individus n’ayant aucun sens de l’histoire pour accomplir l’œuvre macabre de destruction. Ne soyez pas l’un d’entre eux.

Toutefois, la désintégration d’Haïti ne fait que commencer. La finalité, tout semble indiquer que nous marchons en droite ligne vers un total protectorat! J’en reviendrai là-dessus!

Joel Leon



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