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Tuesday, April 21, 2020

Les États-Unis comptent plus de 43 000 morts, Trump veut suspendre « toute immigration »


Le président Donald Trump lors de sa conférence de presse ce lundi 21 avril. 

Dans l’attente d’un vaccin pour endiguer la maladie, l’épidémie due au coronavirus continue de faire des ravages sur les cinq continents : au moins 174 000 personnes sont mortes et plus de 2,5 millions ont été contaminés. Les États-Unis est le pays, de loin, le plus touché par la pandémie : plus de 43 200 décès pour 804 194 cas, selon le dernier décompte. Critiqué pour sa gestion de la crise, et pour avoir attisé des manifestations anticonfinement, le président américain, Donald Trump, a annoncé, dans un Tweet publié lundi soir, qu’il allait suspendre toute immigration sur le sol américain. À moins de sept mois de l’élection présidentielle, le président républicain candidat à sa réélection veut mettre l’immigration à l’agenda politique.

Effondrement du prix du pétrole et crise sociale mondiale
La situation de l’emploi est particulièrement tendue, 22 millions d’Américains s’étant inscrits à l’assurance-chômage en moins d’un mois. Le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, a annoncé mardi un accord avec les démocrates sur une enveloppe supplémentaire pour soutenir les PME frappées par la crise, pour un nouveau plan d’aide d’un total de 480 milliards de dollars, dont 75 milliards d’aides pour les hôpitaux, 25 milliards pour les capacités de dépistage du coronavirus, ainsi que 60 milliards de prêts destinés à d’autres secteurs affectés, notamment dans l’agriculture.
Le baril de brut NewYorkais a cloturé â un prix très bas, du jamais-vu
La crise liée au coronavirus a plongé le monde entier dans l'incertitude, jusqu'à nous placer face à des situations tout simplement inédites. Ce lundi, au cours d'une journée complètement folle, le cours du baril de 159 litres de pétrole brut côté à New York est tombé à -37,63 dollars.Le prix de certains barils de brut américain est même tombé en dessous de zéro, les courtiers payant le client pour se débarrasser de la marchandise. Le cours a rebondi mardi, notamment sur le marché new-yorkais où le baril américain livrable en mai a fini à 10,01 dollars à la clôture.

Sources: JHU, SPF
Face à cette dégringolade, plusieurs pays membres de l’OPEP et d’autres producteurs de pétrole ont réitéré mardi, lors d’une téléconférence, « leur engagement à ajuster la production de pétrole ». Donald Trump a demandé à son administration de mettre sur pied un plan de soutien financier à l’industrie pétrolière et gazière nationale.

Cette situation paradoxale est le fruit de la crise pétrolière provoquée par la pandémie, qui a fait chuter, en quelques semaines, la demande de 30 %, et par la rupture de l’alliance entre l’Arabie saoudite et la Russie, qui se sont lancées dans une violente guerre des prix en augmentant leur production pour remporter des parts de marché.

En plus des conséquences économiques, considérables notamment en Amérique latine où l’ONU a fait état mardi d’une récession inédite, avec une chute de 5,3 % du PIB, le confinement de plusieurs milliards de personnes est en train de provoquer aussi un gigantesque choc social. 

La première répercussion visible se trouve dans les soupes populaires et les banques alimentaires. Selon une projection dévoilée mardi par le Programme alimentaire mondial (PAM), le nombre de personnes au bord de la famine risque de doubler en 2020 à cause du Covid-19, ce qui représenterait une « catastrophe humanitaire mondiale ».

Sources combinées


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