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Friday, February 23, 2018

QUI SONT CES FEMMES QUI SE SONT PROSTITUÉES POUR OXFAM ?

En février 2018, le Times, rapportait que des employés d’OXFAM Grande-Bretagne, en mission en Haïti, ont invité des prostituées à leurs résidences et à leurs chambres d’hôtel aux frais de sa Majesté. Les révélations du journal ont poussé Penny Lawrence, directrice générale adjointe de cette ONG, à faire son mea culpa et à démissionner. Mais qui sont ces Haïtiennes? Sont-elles vraiment des prostituées?
Corinna Csaky, dans Aucun recours, une enquête-terrain de Save the Children sur l’exploitation sexuelle des enfants par les travailleurs humanitaires, rappelle qu’au Cambodge, l’arrivée de l’aide internationale en 1992-1993 avait fait passer le nombre de prostituées de 6 000 à 25 000 personnes. Ces chiffres semblent indiquer, qu’avec l’aide internationale, avait débarquée une clientèle plus nantie que la population locale. Oui! Mais détrompez-vous.
Des clients potentiels ne font pas nécessairement augmenter le nombre de prostituées. Même si c’était le cas, ça ne suffit pas pour multiplier l’offre de service par 4 en moins de 13 mois. Devant une augmentation aussi spectaculaire, il était devenu évident, qu’au Cambodge, cette prostitution était organisée.
En fait, dans la mesure où les biens et les services fournis par les travailleurs humanitaires pouvaient être échangés contre des faveurs sexuelles, il en a résulté une prostitution circonstancielle, une vente de services sexuels conditionnée et accélérée par les besoins primaires… le besoin de survie.
Le Sexe de survie, c’est bien de ça qu’il s’agit, est une notion qui définit la réalité de toute personne qui échange des faveurs sexuelles pour de l’argent certes, mais surtout contre des biens, des services, un emploi ou une opportunité d’ascension sociale.
Dans les pays pauvres ou en conflit, ce système d’exploitation sexuelle est organisé et structuré pour répondre aux vices de ceux qui ont le devoir de porter assistance à personnes en danger. Il s’agit essentiellement d’hommes qui ont le pouvoir de vie ou de mort sur des vulnérables.
L’éducation, vous n’en doutez pas, est un puissant outil de survie et d’ascension sociale. Mais voilà que dans un rapport conjoint publié en 2002 par Save the Children et le Haut-Commissariat des Nations-Unions pour les réfugiés, on apprend que des professeurs à l’emploi d’ONG avaient fait coutumes d’exiger des faveurs sexuelles en échange de bourses d’études, de notes de passage et d’admission à des programmes de formation.
Je ne fais pas exprès, mais pour vous glacer le sang, sachez que Save the Children dit que des enfants âgés d’à peine 8 ans étaient au centre de ces trafics auxquels participaient des employés d’au moins 23 ONG.
Pour vous démontrer à quel point l’industrie de l’aide internationale est gangrénée, imaginez que Save the Children a découvert dans sa propre enquête qui visait à dénoncer les agresseurs sexuels qui sévissaient dans les ONG des autres, que parmi ces crapules, il y avait des employés de… Save the Children.
Au final, cette organisation a été forcée d’admettre que des fillettes étaient violées par des ordures à qui elle avait confié le mandat de protéger la vie et la dignité d’enfants pauvres, démunis et qui crevaient de faim.
Pour ajouter au tableau de chasses de ces fumiers, la BBC rapportait le 22 février 2002 qu’au Libéria, en Guinée et au Sierra Leone, il y avait 40 ONG qui alimentaient la machine du Sexe de survie en dépravés, en magouilleurs et en délinquants sexuels.
Ce n’est pas tout. D’autres rapports accablants, confirment que dans les camps de réfugiés, pour obtenir et garder un emploi, les femmes apprenaient à leur entrevue d’embauche, qu’elles devaient participer à la grande débauche. Pour un homme, la probabilité d’obtenir un emploi augmentait s’il avait une femme accommodante, une sœur indulgente ou, mieux encore, une fillette obéissante.
Tout ceci pour vous dire que ces Haïtiennes qui sont montées dans les chambres des employés d’OXFAM Grande-Bretagne ne sont pas des salopes, ni des putains encore moins des prostituées. Alors qui sont-elles? Tenez-vous bien!
Lors de la 59e session des Nations-Unies, a été déposé le document numéroté A/59/710 qui qualifie le Sexe de survie comme un rapport non-consensuel. Dans ces cas-là, conclut l’ONU, le choix de donner son corps est strictement poussé par le désespoir et non pas par le vice, l’immoralité ou une quelconque dépendance.
L’Assemblée générale de l’ONU est catégorique. Elle avance que dans les faits et sans l’ombre d’un doute, ce qui est observé dans les missions humanitaires doit être qualifié de viols déguisés en prostitution. Et voilà.
Quand des parents sont contraints d’offrir leurs fillettes à des pédophiles contre une platée de riz ou un emploi, c’est parce que face à eux, il y a un criminel qui a le pouvoir d’exiger que l’autre s’abaisse et s’avilisse.
Quand une femme haïtienne est condamnée à monter à la chambre d’un charognard pour se plier à ses caprices contre une jobine, elle ne se prostitue pas. Elle est tyrannisée, ligotée, bâillonnée et contrainte d’accepter de s’en faire mettre plein le baba.
Le recours aux services sexuels, les agressions sexuelles, les viols, les viols collectifs et les cas de pédophilie commis par des travailleurs humanitaires sont largement documentés. Ces crimes font partie de la culture de l’industrie de l’aide internationale. Cette culture est tellement bien implantée qu’elle est cautionnée par le silence complice et par une outrageuse impunité.
Puisque je ne finirai jamais de le répéter, de 2000 à 2005, j’étais régulièrement en Haïti pour superviser l’implantation du YMCA. J’ai écrit dans Au nom du peuple et du fric et du sain d’esprit, que j’ai vu des employés de l’ONU et de nombreuses ONG, s’arrêter à Pétionville à la fin de leur journée de travail pour ramasser, dans leur Nissan Patrol blanche, des prostituées mineures.  Le lendemain matin, ils les balançaient sans gêne et sans scrupule, avant de rentrer au bureau.
À plus tard mon bébé… Si j’ai vu, tout le monde a vu.
En 2008 j’étais Directeur général de Action contre la faim Canada. C’est à ce titre que je me suis retrouvé à Conakry. À mon retour, j’ai raconté que les travailleurs humanitaires, toutes ONG confondues, vivaient en apartheid et méprisaient les Nationaux. Le soir, ils se retiraient dans leurs quartiers cossus, le plus loin possible des Africains.
Mais, dans leurs résidences, leurs hôtels et leurs boites de nuit, pour alimenter leurs bamboulas, n’étaient admises que les plus belles et les plus aguichantes Guinéennes.
On se voit au bureau demain ma chérie… Si je l’ai constaté, d’autres peuvent le corroborer.
Justement, le cas d’OXFAM Grande-Bretagne n’a rien de singulier, rien de surprenant. Je l’ai expliqué dans Ferme les yeux, ouvre la bouche, avale. Dans ce merdier, les prostituées, les vraies, sont ceux qui se font complices par leur silence. Les putains sont ceux qui font semblant de ne rien voir pour ne rien avoir à raconter.
Si Penny Lawrence a démissionné, c’est parce qu’elle reconnait que OXFAM Grande-Bretagne a organisé en Haïti des expéditions de violeurs humanitaires qui ont profité d’un rapport de dépendance situationnelle pour, paradoxalement, pousser vers les bas-fonds de la misère abjecte, des femmes et des fillettes que l’ONG avait promis de sauver.
C’est bien ça. Effet pervers de la présence de pervers dans l’industrie de l’aide internationale, les femmes et les fillettes sont utilisées comme butins pour satisfaire les bas instincts de ces vauriens.
C’est bien de ça qu’il s’agit. Les Haïtiennes qui se sont retrouvées dans les résidences et les chambres d’hôtel des employés d’OXFAM Grande-Bretagne ont été forcées de le faire, forcées de passer à l’étage pour être violées.

Puisque l’inutilité et les effets néfastes de l’aide internationale ont largement été démontrés, puisque cette aide n’a permis de sortir aucun pays de la pauvreté et même si c’était le cas… pour nos sœurs, pour nos frères, pour le pays, pour la patrie, il serait plus que temps que Haïti se débarrasse de ces bambocheurs humanitaires, de ces massacreurs de la dignité humaine et de ces cambrioleurs d’enfance.

Par :Frédéric Boisrond

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