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Wednesday, October 30, 2024

Arnold Schwarzenegger : Au-delà des Partis, Retrouver l'Amérique.

Arnold Schwarzenegger,,acteur, ancien gouverneur de Californie

L'acteur et ancien gouverneur républicain de Californie, Arnold Schwarzenegger, qui a exercé ses fonctions de 2003 à 2011, a formulé des critiques à l'égard des deux partis dans un long message ce mercredi matin, avant d'annoncer qu'il votera pour la vice-présidente.hg 

Je ne suis pas habitué à faire des recommandations. Bien que je ne sois pas hésitant à exprimer mes opinions, j’éprouve une véritable aversion pour la politique et je n’accorde que peu de confiance à la majorité des politiciens.

Je comprends néanmoins que l’on cherche à connaître mon point de vue, étant donné que je ne suis pas seulement une célébrité, mais également un ancien gouverneur républicain.


Mon mandat de gouverneur m’a appris à apprécier les politiques publiques et à m’éloigner des considérations politiques partisanes. Je suis fier des initiatives que j’ai menées pour améliorer la qualité de l’air, créer des emplois, équilibrer le budget, réaliser le plus grand investissement en infrastructures de l’histoire de l’État et redonner au peuple le pouvoir de décision en matière de découpage électoral et de primaires en Californie.


C’est cela, la véritable politique publique. Elle exige de travailler avec l’autre camp, et non de l’insulter pour gagner la prochaine élection. Je suis bien conscient que cela n’attire pas la majorité des gens, mais j’éprouve une grande satisfaction à l’idée de contribuer à l’amélioration de la vie des citoyens grâce à des politiques publiques, comme je continue de le faire par le biais de mon institut à l’Université de Californie du Sud (USC). Là, nous œuvrons pour un air plus sain et luttons contre l’emprise des politiciens qui manipulent le système au détriment du peuple.


Soyons honnêtes : aucun des deux partis ne me convient aujourd’hui. Mes confrères républicains semblent avoir oublié l’importance du libre marché, ont accru les déficits et contesté les résultats électoraux. Les démocrates, quant à eux, ne se montrent pas plus efficaces dans la gestion des déficits, et certaines de leurs politiques locales m’inquiètent, en raison des risques d’augmentation de la criminalité dans nos villes.


Il n’est donc probablement pas surprenant que je ressente une aversion croissante pour la politique. Si vous êtes une personne ordinaire, non absorbée par ce climat conflictuel, vous comprendrez sans doute mon sentiment.


J’aspire simplement à décrocher.


Je ne peux pas rester silencieux. Remettre en question les résultats d’une élection contredit fondamentalement l'esprit américain. En tant que personne qui échange avec des individus du monde entier et qui continue de voir les États-Unis comme cette « cité radieuse sur la colline », entendre notre pays qualifié de « poubelle du monde » est d’une antipatriotisme profond, et cela m’indigne.


Avant d’être Républicain, je suis et serai toujours Américain. C’est pourquoi, cette semaine, mon choix s'est porté sur Kamala Harris et Tim Walz.


Je tiens à partager cette décision avec vous, car je suis convaincu que nombreux sont ceux qui partagent mon sentiment. Beaucoup ne reconnaissent plus notre pays. Et cette colère est légitime.


Depuis des décennies, nous avons évoqué la dette nationale. Depuis des décennies, nous avons discuté de la nécessité d'une réforme globale de l'immigration, visant à sécuriser les frontières tout en modernisant un système en déroute. Mais Washington reste inerte.


Les problèmes perdurent, et la colère populaire ne fait que croître, car les seuls à profiter de cette inertie ne sont pas les citoyens. Ce sont les politiciens qui exploitent ces dysfonctionnements comme de simples arguments électoraux, préférant cette rhétorique à l’engagement réel qui améliorerait la vie des Américains.


Pour eux, ce n'est qu'un jeu politique. Mais pour mes concitoyens, c'est la vie réelle. Et oui, il y a de quoi être en colère !


Un candidat qui ne respecte votre vote que s’il est en sa faveur, un candidat qui incite ses partisans à assiéger le Capitole tout en observant de loin, un candidat qui n’a su faire passer qu’une réforme fiscale servant ses donateurs et d’autres fortunés, mais qui n’a profité à personne d’autre, un candidat qui voit dans les Américains en désaccord des ennemis plus redoutables que la Chine, la Russie ou la Corée du Nord – ce candidat ne résoudra pas nos problèmes.


Ce ne seraient que quatre années supplémentaires de vide et d’inefficacité, alimentant davantage la colère, la division, et la haine.


Il est temps de clore ce chapitre de l'histoire américaine, et je suis convaincu que l'ancien président Trump ne le fera pas. Il continuera à diviser, à insulter et à inventer de nouvelles façons de s'opposer aux valeurs fondamentales de notre nation. En fin de compte, nous, le peuple, n'en retirerons qu'une colère accrue.


C'est pour cela que je choisis de partager mon vote avec vous. Je souhaite que notre pays avance, et même si j'ai de nombreux désaccords avec leur programme, je crois que Harris et Walz représentent la seule voie permettant de progresser.


Votez cette semaine. Tournons la page et laissons ce désordre derrière nous. Et même si vous n'êtes pas d'accord avec moi, votez, car c'est ce que signifie être Américain.


Une traduction de HCC

Monday, October 28, 2024

Président Biden Dénonce l'Hypocrisie d'Elon Musk sur l'Immigration

Elon Musk rejoint Donald Trump lors d'un rassemblement à Pennsylvanie
 

Par: Herve Gilbert

Lors d'un rassemblement démocrate à Pittsburgh, le président Joe Biden a accusé Elon Musk, PDG de Tesla et SpaceX, d'hypocrisie sur l'immigration. Biden a rappelé que Musk, désormais un grand donateur républicain, avait commencé sa carrière aux États-Unis comme « travailleur illégal » avant de devenir l'homme le plus riche du monde.


En parallèle, Musk a récemment organisé des événements en Pennsylvanie pour promouvoir Trump et ses idées, allant jusqu'à offrir des récompenses pour mobiliser les électeurs. Cette position de Musk contraste avec son propre passé migratoire controversé, révélé dans un rapport du Washington Post, qui explique que Musk a travaillé sans visa avant d'en obtenir un en 1996.


Trump propose aujourd'hui des mesures radicales en matière d'immigration, comme la fin du droit du sol et une vaste opération de déportation. Pourtant, Musk soutient ces idées, malgré sa propre expérience migratoire. De plus, Musk critique l'immigration illégale et propage des allégations infondées sur le vote des non-citoyens, bien que les études montrent que les fraudes électorales sont extrêmement rares.


La richesse de Musk, qui a commencé avec la vente de Zip2 pour 300 millions de dollars en 1999, a continué de croître avec des investissements majeurs dans Tesla et SpaceX. En 2022, il a racheté Twitter pour 44 milliards de dollars et utilise la plateforme pour critiquer l'immigration et influencer les électeurs.


Thursday, October 24, 2024

Haïti – Diaspora – Éducation : une trilogie pour une éventuelle rédemption



Par: Max Dorismond

J’ai souvenance encore du 1er bouquin que je m’étais procuré dans ma première année au Canada. C’était l’essai d’Alain Peyrefitte « Quand la Chine s’éveillera… le monde tremblera ». Le professeur Michel Soukar, dans ses derniers commentaires numérisés, vient de le replacer en ma mémoire. Au cours d’un voyage touristique au pays de Mao Zedong en 2014, ce titre, tel un leitmotiv, est revenu m’ébahir en présence de la concrétisation ou de l’accomplissement de la vision anticipée de l’écrivain dans le miroir de la réalité.

Hier encore, au Québec, dans les années 70, certaines personnes me contaient leurs souvenirs scolaires où, par tradition, les élèves du primaire collectaient des pièces d’un sou, communément appelées « cennes noires », à distribuer comme dons de bienfaisance aux petits Chinois. 

Et c’était vrai, ces derniers avaient certes vécu la misère innommable à manger la vache enragée, surtout pendant l’insurrection de Mao, mais ils ont vaincu le destin. 

Comment le miracle s’était-il opéré pour qu’ils fassent trembler le monde aujourd’hui ? Ce fut très simple, lors de la fameuse révolution culturelle, ils ont presque noyé, submergé la république en son entier par des écoles. Dans tous les coins et recoins de l’empire du Milieu bouillonnaient des laboratoires d’apprentissage et de scolarisation… D’un peuple instruit devrait toujours émerger le meilleur. C’est ce qui avait aiguisé l’intuition de l’auteur Alain Peyrefitte. La victoire s’est matérialisée, la Chine s’est réveillée !

Peut-on appliquer de pareilles méthodes en Haïti ? Ce n’est pas la vraie question à se poser. Il faudrait se demander : peut-on refaire le chemin à l’envers de notre propre histoire ? Selon nos souvenirs livresques, en 1825, Haïti avait parcouru la même route dans le sens contraire. Elle a fermé, par calcul machiavélique, presque toutes les écoles existantes dans le pays nouvellement éclos, à part une ou deux dans la capitale, abêtissant du coup les 95 % des rescapés de la géhenne qui étaient retenus à l’écart de la notion du savoir. Là où l’enseignement a pris la poudre d’escampette, la barbarie n’est pas si éloignée. Nous connaissons la suite. L’incongruité et la déchéance nationale aujourd’hui nous blessent les yeux et abîment nos tympans.

En effet, depuis l’assassinat crapuleux de Jovenel Moïse dans son intimité, la société quisquéyenne semblait perdre ses repères. De jeunes désœuvrés, des laissés pour compte de la communauté, munis d’armes de guerre, réclament leur part du gâteau mal partagé. Des petits courtiers de la Caraïbe (CARICOM), encore sous ordres, ont été invités à nous frotter les oreilles. De honte et d’humiliation, nous avons fait litière de notre orgueil pour accepter leurs desiderata et accoucher d’un Conseil présidentiel de transition de 9 « indiens » (Le CPT), incluant 3 braqueurs de banque, pour remplacer l’unique Ariel qui régnait comme un pape de carnaval sur une nation éborgnée. Depuis lors, c’est le chaos organisé, le carburant de l’ambition est venu enflammer le brin d’espoir qui flottait dans l’air et le pays vogue de scandales en esclandres.

Voilà l’état de la situation qui m’invite à penser au miracle chinois dû à l’éducation. Néanmoins, cette dernière n’avait pas réussi en criant ciseaux. Ce fut un parcours du combattant. Les gagnants partageaient une idéologie. Les résistants, adeptes de l’ancienne culture, avaient été passés par les armes. Idem pour les corrompus. Seuls le leader anticommuniste Tchang Kaï-Chek et ses partisans avaient pu se réfugier sur l’île de Formose, aujourd’hui Taïwan.

Peut-on penser à pareilles méthodes pour redorer le blason de notre nation malchanceuse ? Disons-nous non de prime abord! En tant que peuple pacifique, il n’est pas nécessaire de nous contraindre à la violence. Nous cumulons au préalable une évidente expérience, grâce aux sacrifices de notre diaspora qui subventionne à tour de bras des programmes d’école et d’université dans l’arrière-pays. Nous sommes condamnés à multiplier ce noble effort pour entrer dans la modernité. 

Qui ne connaît pas quelqu’un qui a déjà participé de son propre gré à financer des projets d’éducation en Haïti ? 

Personnellement, je pourrais citer une dizaine. Nous demeurons avec l’impression qu’une certaine culpabilité habite le subconscient de nos congénères instruits qui cherchent à corriger cette erreur historique ci-haut mentionnée. Je ne vois rien d’autre, à part l’enseignement, qui peut sortir cette société de l’ornière. Le monde nous admire et nous dédaigne à la fois comme des pestiférés. Les pires ignorants de la terre, sans envergure et dénués de scrupules, radotent sur notre dos. Les plus indigents s’apitoient sur notre cas. Notre avenir est entièrement hypothéqué.

Avec les millions de dollars prélevés sur les transferts de la diaspora, compilés sous le vocable de FNE (Fonds National de l’Éducation), les gouvernements et aussi les dirigeants en transit auraient pu, en principe, subventionner de tels projets inclusifs, porteurs d’espoirs. Mais non, ces oiseaux de mauvais augure sont à mille lieues de penser progrès. Ils accordent la priorité à leur caisse personnelle avant toute chose. Le refrain des clans en dit déjà assez long sur leur objectif final : « Tu manges / Je mange — Vous mangez / Je mange — Ils mangent / Je mange. Que le peuple crève, c’est loin d’être notre problème ». 

Ceci étant dit, le salut d’Haïti réside dans l’effort de sa diaspora qui transpire eau et sang pour une possible renaissance, en prenant à bras le corps cette idée géniale de scolariser l’île entière. En effet, ces congénères sont légion à lutter, chacun de son bord, à bêcher très fort pour changer la perception du public sur cette nation qui avait défié l’histoire. Ils sont vraiment nombreux, mais citons simplement pour illustration les projets du GRAHN et de l’ISTEAH, avec plus de 210 professeurs associés de calibre international, des bénévoles au service de ce rêve titanesque. Haïti pourrait-elle, demain, émerveiller le monde comme la Chine d’aujourd’hui ? C’est bien possible, car là où fleurit la connaissance, la rédemption n’est pas trop loin. 

Max Dorismond


NOTE

1 - GRAHN : Groupe d’action et de réflexion pour une Haïti nouvelle

2 – ISTEAH : Institut des sciences et des technologies avancées d’Haïti


Wednesday, October 23, 2024

Le candidat républicain, entre fascination pour les dictateurs et mépris pour l'armée

Trump : « J'ai besoin du genre de généraux qu'Hitler avait »

John Kelly, le plus longtemps en poste sous l'administration Trump a
affirmé que Donald Trump correspond à la définition d'un fasciste. 


Par Herve Gilbert

John Kelly, ancien chef de cabinet de Donald Trump à la Maison Blanche, a confirmé lors d’un entretien avec Jeffrey Goldberg, rédacteur en chef de The Atlantic, que Trump lui avait un jour exprimé le souhait qu’il agisse comme les « généraux allemands », en précisant qu’il faisait référence aux « généraux d’Hitler ». Ces propos, initialement rapportés par Peter Baker et Susan Glasser dans leur ouvrage The Divider: Trump in the White House, relatent une conversation où Trump aurait demandé à Kelly : « Pourquoi ne peux-tu pas être comme les généraux allemands ? »

Selon Baker et Glasser, Trump se montrait régulièrement frustré par des responsables militaires qu'il considérait comme déloyaux et indisciplinés, désignant fréquemment les officiers comme « mes généraux ». Kelly avait alors tenté d’expliquer à Trump que ces généraux avaient tenté à trois reprises de tuer Hitler, et avaient presque réussi. Cette explication n’a pas ébranlé Trump, qui répondit : « Non, non, non, ils lui étaient totalement fidèles. »

Goldberg a ensuite partagé une conversation récente avec Kelly, ancien général quatre étoiles du Corps des Marines, où ce dernier rapporta également que Trump avait qualifié les soldats américains de « losers » et de « suckers » pour être morts et enterrés dans des cimetières militaires en Europe. Kelly se souvint de leur échange sur les « généraux allemands » et raconta avoir demandé à Trump : « Parlez-vous des généraux de Bismarck ? » Il poursuivit : « Je savais qu’il ne connaissait ni Bismarck ni la guerre franco-prussienne. J’ai donc précisé : 'Vous voulez dire les généraux du Kaiser ? Vous ne parlez tout de même pas des généraux d’Hitler ?' Et Trump répondit : 'Oui, oui, les généraux d’Hitler.' Je lui ai ensuite expliqué que Rommel avait dû se suicider après avoir pris part à un complot contre Hitler. » Kelly ajouta que Trump ne connaissait pas Rommel.

Le général Mark Milley, ancien chef d’état-major interarmées, le général James Mattis, premier secrétaire à la Défense sous Trump, ainsi que plusieurs autres responsables de l'administration, ont tous mis en garde contre une réélection de Trump, la qualifiant de menace existentielle pour la démocratie américaine. Milley est allé jusqu’à décrire Trump comme un « fasciste dans l’âme » et la « menace la plus dangereuse » pour le pays.










































Sunday, October 20, 2024

Diddy : L'effondrement d'un empire au cœur d'accusations d'abus sexuels

Sean Diddy Combs


Par Hervé Gilbert

Le 16 septembre 2024, Sean "Diddy" Combs, figure majeure de l’industrie du divertissement aux États-Unis, a été arrêté à Manhattan, NY, et fait l’objet de graves accusations de racket, de trafic sexuel et de transport d'individus à des fins de prostitution. Selon les allégations, il aurait dirigé pendant plus d'une décennie une organisation criminelle dédiée à l'exploitation et à l'abus d'hommes, de femmes et même d'enfants. Les accusations indiquent que Diddy aurait utilisé la coercition et des substances illicites, telles que la cocaïne et la méthamphétamine, pour exercer un contrôle sur ses victimes lors d'événements où elles auraient été exploitées sexuellement. Ces substances les auraient rendues incapables de résister à ses demandes.


Le magnat de la musique, accusé de continuer effrontément à organiser des "freak offs" parties (des soirées déjantées) malgré une enquête fédérale, fait face à de graves accusations. Les maisons de Sean "Diddy" Combs à Los Angeles et Miami ont été perquisitionnées par la Sécurité intérieure en mars, à la suite de poursuites civiles. Le département de la Sécurité intérieure (Homeland Security) avait découvert 1 000 bouteilles d'huile pour bébé et de lubrifiant, liées à des événements sexuels violents présumés appelés "freak offs". Des armes à feu, des munitions et des drogues ont également été découvertes lors de la perquisition du manoir de Miami Beach appartenant à Sean "Diddy" Combs.


Qui est Sean "Diddy" Combs ?


Né le 4 novembre 1969 à Harlem, Sean "Diddy" Combs est une figure emblématique de l'industrie du divertissement, notamment en tant que rappeur, producteur, entrepreneur et acteur. Il a commencé sa carrière chez Uptown Records avant de fonder Bad Boy Records en 1993, un label qui a lancé des artistes iconiques comme The Notorious B.I.G. et Faith Evans. Son premier album, No Way Out (1997), lui a valu un Grammy Award, avec des titres à succès comme "I'll Be Missing You", chanson qu’il a d’ailleurs dédiée à la Princesse Diana en 2007.

Concert en mémoire de la princesse Diana par Diddy

Diddy a également étendu son empire à la mode avec la marque Sean John, ainsi qu'à d'autres secteurs comme les boissons. Bien qu'il ait fait face à plusieurs controverses, il reste une figure influente dans le monde de la musique, des affaires et de la philanthropie.


Par ailleurs, d'autres accusations concernent des abus physiques et des tentatives d'étouffer ces incidents. Un exemple marquant remonte à 2016, lorsque Diddy aurait agressé son ex-compagne, Cassie, dans un hôtel, un acte capturé par des caméras de surveillance. Depuis son arrestation, de nombreuses discussions ont émergé sur ses comportements violents répétés et sur la manière dont sa position de pouvoir et sa richesse ont longtemps permis de réduire les victimes au silence.


 Beyonce et Diddy durant un freak offs party
Plusieurs photos et vidéos virales sur les réseaux sociaux montrent des célébrités se dénudant ou échangeant des baisers avec Diddy lors de soirées extravagantes chez lui. Certaines célébrités, embarrassées par l'émergence de ces vidéos et photos choquantes, ont déclaré qu'elles étaient l'objet de pressions durant ses soirées freak offs et qu'elles ont agi sous contrainte.

Actuellement détenu au Metropolitan Detention Centre de Brooklyn, Diddy attend son procès prévu pour mai 2025. Ses demandes de mise en résidence surveillée sous caution de 50 millions de dollars ont été rejetées par la juge magistrate américaine Robyn Tarnofsky, qui a déclaré que Diddy « représente un danger continu et important pour la communauté, a à plusieurs reprises entravé les procédures et présente un risque sérieux de fuite ». Il est à prévoir que le procès de Diddy, fera couler beaucoup d'encre. 

Herve Gilbert

Thursday, October 17, 2024

Quand La République Dominicaine Piétine La Dignité des Haïtiens

 

Après leur capture, les Haïtiens sont systématiquement dépouillés
de leurs biens par les militaires dominicains,  y compris de leurs
  téléphones, les privant ainsi de tout moyen de communication.       


Par Herve Gilbert

La déportation arbitraire des Haïtiens résidant en République dominicaine, menée sous l'autorité du président Luis Abinader, constitue une atteinte grave à la dignité humaine. Bien que ces deux nations partagent la même île, elles restent profondément divisées par des politiques marquées par la xénophobie et la fragilité des relations entre deux peuples dont les destins sont pourtant étroitement liés.

Chaque jour, des Haïtiens – hommes, femmes et enfants – sont arrêtés dans les rues ou arrachés à leurs foyers, privés de leurs droits et traités avec mépris, comme des criminels sur une terre où beaucoup d'entre eux ont pourtant travaillé durement, Leur récompense, après tant de sacrificess consentis dans des travaux misérablement rémunérés, est une expulsion forcée et brutale.

Certaines femmes, nouricières, surprises dans la rue ou ailleurs sont arrachées à leurs enfants et embarquées de force dans des camions grillagés, tel du bétail, pour être déportées en Haïti, Lors de leur arrestation par les militaires dominicains, hommes, femmes et adolescents sont systématiquement dépouillés de leurs biens, y compris de leurs téléphones, les privant ainsi de tout moyen de communication. Abandonnéss à la frontière, démunis de tout, ils se trouvent dans l'incapacité de joindre un proche pour demander de l'aide, n'ayant même pas un numéro de téléphone ou une adresse en mémoire, leur phone ayant été confisqué lors de leur détention. Arrivés en Haïti, chez eux. dans un pays plongé dans l'insécurité, ils ne trouvent personne pour leur prêter secours, pas même un représentant du gouvernement fantôme qu'est le CPT.

Ce n’est pas simplement une question de migration ou d’illégalité ; c’est une question d’humanité. Les vagues de déportations, qui s’intensifient sous la présidence d’Abinader, sont menées sans discernement, sans respect des processus légaux. Ces hommes et femmes, souvent installés en République dominicaine depuis des décennies, contribuent à l’économie, construisent des familles, mais sont néanmoins considérés comme des intrus à chasser. Les arrestations massives, les séparations de familles, les refoulements expéditifs, tout cela se fait dans une indifférence alarmante des droits fondamentaux.

Pire encore, l’appel du président dominicain à la révocation de la ministre des Affaires étrangères, Mme Dominique Dupuy, pour son engagement à défendre les droits des Haïtiens, relève d’un affront impardonnable à la souveraineté d’Haïti. Comment peut-on, en 2024, exiger la destitution d’un ministre pour avoir simplement défendu la dignité de ses compatriotes face aux abus subis sur une terre étrangère ? C’est là un exemple flagrant d’ingérence, une tentative d’étouffer la voix de ceux qui osent résister aux injustices.

Les 9 membres du CPT et leur Premier ministre Gary Conille

En parallèle, les tensions au sein du gouvernement haïtien se ravivent, avec certains membres du conseil présidentiel demandant le renvoi de Dominique Dupuy. Ils estiment que sa position à l’égard de la République dominicaine concernant les expulsions massives d'Haïtiens est trop sévère et, mardi, ils ont exhorté le Premier ministre Garry Conille à la limoger, déclarant qu'ils n'avaient plus confiance en elle. Cette démarche a conduit à l’adoption d’une résolution pour sa démission.

Dominique Dupuy justifie les attaques frontales de cerstains secteurs politiques contre elle


Toutefois, il est légitime de se demander : qu’en est-il des trois membres du conseil accusés de corruption ? Malgré le scandale, ces suspects n’ont pas démissionné et continuent de siéger en toute impunité. Cet acharnement contre Madame Dupuy pourrait bien servir de diversion, permettant à d’autres "alibabas" de poursuivre leurs méfaits avant d’être démasqués. Peut-on vraiment faire confiance au CPT pour assurer une transition crédible ? En réalité, ces trois individus ne seraient que la partie visible de pratiques de corruption plus profondes, révélant l'emprise des oligarques sur l’État haïtien.



Mais l’Histoire est une maîtresse implacable, et Haïti, ce pays né de la première révolte d’esclaves réussie, ne peut rester silencieux face à cette nouvelle forme d’oppression. La réponse à ces actes de brutalité ne peut pas se limiter à des discours de condamnation ; elle doit être une prise de conscience collective, un réveil du peuple haïtien qui doit se lever, non seulement pour ses frères et sœurs en République dominicaine, mais aussi pour rappeler au monde la valeur de la liberté et de la dignité humaine.

La déportation de milliers d’Haïtiens est un rappel cruel de la fragilité des droits des plus vulnérables. Cependant, ces hommes et ces femmes ne sont pas seuls. Leur lutte est la nôtre. Leur souffrance doit devenir le moteur d'une révolte contre l'indifférence et la haine. Les Haïtiens en République dominicaine méritent justice, et Haïti, à travers des figures comme Dominique Dupuy, doit continuer à défendre ses enfants, où qu'ils soient, contre l'humiliation et la violence.

Herve Gilbert






Dominique Dupuy : Voix de l’Unité et Solidarité des Femmes Haïtiennes

Madame Dominique Dupuy


Par Herve Gilbert

Madame Dominique Dupuy, ministre des Haïtiens vivant à l’étranger et des Affaires étrangères, s’est imposée comme une voix incontournable de la diplomatie haïtienne lors de l'édition 2024 du Haitian Ladies Weekend, organisée à Washington ce deuxième week-end d’octobre. Dans un contexte marqué par la montée des violations des droits des Haïtiens, que ce soit en République dominicaine ou dans l’État d’Ohio aux États-Unis, la ministre a lancé un appel solennel à l’unité et à la solidarité des femmes haïtiennes de la diaspora.


Son discours, prononcé avec une éloquence rare le 12 octobre 2024, a mis en lumière l’urgence d’une action collective face aux défis multiples auxquels est confrontée la communauté haïtienne à travers le monde. Mme Dupuy a souligné l'importance du rôle des femmes haïtiennes dans la défense des droits humains, tout en les exhortant à consolider leurs efforts pour devenir des actrices centrales du changement. Elle a rappelé que l’histoire des femmes haïtiennes est faite de résilience et de courage, et qu’elles possèdent le pouvoir de catalyser des transformations profondes, aussi bien dans leurs communautés d’accueil que dans la patrie d’origine.

Dans cette période cruciale, où la situation des Haïtiens à l’étranger exige une diplomatie proactive et sensible, Mme Dupuy s’affirme non seulement comme une dirigeante engagée, mais aussi comme une figure rassemblant les forces vives de la diaspora autour d’une vision partagée. Son appel à l'unité va bien au-delà des paroles ; il incarne une invitation à construire des ponts entre les générations de femmes haïtiennes et à s’organiser pour faire face, ensemble, aux injustices et aux discriminations.

Ce plaidoyer pour la solidarité féminine est un rappel puissant du potentiel transformateur que possède la diaspora haïtienne lorsqu'elle est unie dans ses objectifs. Plus qu'un simple discours, les paroles de la ministre Dominique Dupuy résonnent comme un appel à l’action immédiate, faisant d’elle une figure clé dans la lutte pour la dignité et les droits des Haïtiens à l'échelle internationale.

Dominique Dupuy incarne le courage et le patriotisme dont Haïti a tant besoin. Son engagement indéfectible et sa volonté de servir son pays, même en lambeaux, laisse une empreinte indélébile dans l'histoire d'Haïti. Par ses actions et sa détermination, elle  inspire des générations à croire en un avenir meilleur pour notre nation. Son amour pour la patrie et son dévouement inlassable resteront à jamais gravés dans nos mémoires. Merci, Madame Dupuy, pour votre service et votre héritage de fierté et de dignité haïtienne.

Herve Gilbert



Saturday, October 12, 2024

Appel à la vigilance citoyenne : l'urgence de voter

L'urgence de voter


Par Jean Rico Louis

Le citoyen d'origine haïtienne, Jean Rico Louis, prend ses responsabilités face à l'histoire et contre la montée de l'idéologie d'extrême droite aux États-Unis et en République Dominicaine, qui vise la persécution sournoise ou ouverte de ses concitoyens !

Citoyens haïtiano-américains, avez-vous déjà exercé votre droit de vote par anticipation ou êtes-vous prêts à aller voter le 5 novembre prochain ?


C'est, plus que jamais, une question de vie ou de mort. Et il en va de votre intérêt. La montée de l'extrême droite dans ce pays est une réalité.


L'arrivée d'un autre Hitler au pouvoir est toujours possible aux États-Unis !


Tous les moyens sont bons pour faire du capital politique, surtout quand un politicien comme Trump redoute la prison pour ses problèmes avec la justice américaine, que ce soit en cas de défaite ou même de victoire aux élections du 5 novembre prochain.


C'est maintenant, plus que jamais, une question de vie ou de mort pour chacun de vous, votre famille, vos proches et vos voisins, simplement parce que vous êtes d'une autre race.

La carte des champs de bataille électoraux États-Unis

Hitler n'avait jamais fait la différence entre les Juifs nés en Allemagne et ceux arrivés en Allemagne nazie en tant qu'immigrants. Tout le monde était dans le même bateau.


Le prétexte trouvé par les nazis, et leur seule justification pour commettre des crimes odieux, dont chacun de nous garde de tristes souvenirs à travers les livres d'histoire, était que les Juifs représentaient une menace sérieuse pour le progrès et la prospérité de l'Allemagne nazie.


Mais aujourd'hui, c'est le cas de mon peuple, les Haïtiens, qui soudain deviennent les cibles de l'extrême droite aux États-Unis même, ce pays qui fut une terre de délivrance pour tous ceux persécutés dans leur pays d'origine, cherchant un refuge pour vivre en paix.


Si vous pensez ou croyez que la menace de Donald Trump est une plaisanterie, restez chez vous. Ne faites rien !


Mais s'il gagne et commence à exécuter ses menaces d'expulsion et le processus de dénaturalisation, à ce moment-là, vous n'aurez à blâmer que vous-mêmes pour votre insouciance et votre excès d'optimisme en pensant qu'une telle chose n'arriverait jamais aux États-Unis d'Amérique.


Votre seule et grande erreur serait de croire aujourd'hui encore que le monde est statique, et que chaque gouvernement serait incapable de mettre en œuvre toute politique jugée nécessaire au nom de la sécurité nationale.


Dans ce monde cynique et cruel où nous vivons, seuls les paranoïaques pourront survivre. En conséquence, il appartient à chacun de vous de participer à cette élection, dans le but unique de défendre vos droits et de protéger vos intérêts.


Toute autre attitude ne pourra que vous laisser un goût d'amertume, vous retrouvant seul face à l'incertitude du lendemain.


Si les Européens avaient pris au sérieux la menace nazie, nul doute qu'Hitler aurait réfléchi à deux fois avant d'attaquer toute l'Europe.


Si les communautés haïtiennes sont assez intelligentes, que nos compatriotes aillent voter en masse ou par anticipation pour sauver leur peau face à la menace de Trump, obsédé par leur expulsion vers Haïti ou par la relance du processus de dénaturalisation suspendu au-dessus de leur tête comme une épée de Damoclès.


Un nouveau Hitler sur le sol américain est toujours possible !


La haine raciale est une réalité existentielle partout dans le monde. Et surtout pour notre peuple, qui semble être seul et abandonné par nos gouvernements apatrides depuis toujours, même quand ils crient au secours à travers le monde alors qu'ils sont en danger de mort.


Les accusations de Donald Trump sont de nature à susciter la haine raciale.


Même les républicains les plus conservateurs voient en lui un raciste avéré, peinant à dissimuler sa haine des immigrants.


Aujourd'hui, en Amérique du Nord, chacun se demande avec une certaine inquiétude si la démocratie américaine survivra à l'éventuelle élection de Donald Trump.


Hélas, le diable doute. Mais Dieu voit l'avenir. Et la vérité fait toujours rougir le visage du diable, dit-on.


Imaginez un Donald Trump désespéré, s'amusant à dire à ses partisans que sa rivale démocrate, Kamala Harris, est communiste !


Ne trouvez-vous pas cela exagéré ? Que ne dirait-il pas pour gagner cette élection ?


Manger du chat ou du chien, est-ce un péché mortel ?


Hélas… qui veut noyer son chien, l'accuse de la rage, dit-on.


Et la vérité fait toujours rougir le visage du diable, dit-on !


Les Haïtiens ne doivent pas sous-estimer la menace de Trump.


Sortez de chez vous, mes amis, et allez voter pour ne pas regretter après le 5 novembre prochain !


Il appartient à chacun de vous de tirer vos propres conclusions sur la montée de l'extrême droite aux États-Unis et de tout faire pour empêcher la prise de pouvoir dans ce pays par un autre Hitler.


Malheur aux éternels optimistes ! L'enfer est pavé de bonnes intentions, dit-on !


J'ai fait ma part en prenant courageusement mes responsabilités de citoyen engagé pour le bien de mon peuple et de tous les immigrants aux États-Unis.


Il appartient également à chacun de vous de surmonter la peur, de prendre vos responsabilités citoyennes et de voter pour défendre, préserver et protéger la démocratie américaine, dont vous êtes tous les heureux bénéficiaires !


Le choix est vôtre !


Jean Rico Louis



Friday, October 11, 2024

Choc et tristesse pour l'Église Catholique en Haïti

Mgr. Alix Verrier
9 mars 1931 - 11 octobre 2024
 

Par Herve Gilbert 


Alix Verrier, l’évêque émérite du diocèse des Cayes, s’est éteint ce 11 octobre 2024 à l'âge de 93 ans. 

Reconnu pour son engagement pastoral et son dévouement au développement spirituel, social et intellectuel de la population, Mgr Verrier laisse une empreinte indélébile, particulièrement à Jérémie, où il a débuté son sacerdoce.

Dans sa jeunesse, alors qu'il était prêtre, Mgr Verrier marqua son passage au Collège Saint-Louis de Jérémie. Il enseignait aux côtés des révérends pères Jacques, Le Thiez, Lebreton, Laforest, Percy, Solages, Perotin, Arnoux, Fridolin, Roussel et Jocelyn. Pendant plus d'une décennie, il y dispensa avec distinction des cours de littérature française et haïtienne. Parmi ses nombreux élèves figurent des personnalités éminentes telles que les médecins Jean-Robert Léonidas, écrivain, Carl Gilbert,  Blaise Sévère, Serge Jabouin, et bien d'autres professionnels haïtiens.

L'influence de Mgr Verrier ne se limita pas à son rôle de professeur. Il contribua de manière significative à la formation du clergé local et joua un rôle clé dans la promotion de la paix et de la réconciliation. Son œuvre, marquée par la sagesse et le dévouement, laisse un héritage durable au sein de la communauté religieuse haïtienne.
Formation et Prêtrise

Alix Verrier né le 9 mars 1931 à Latibolière, Jérémie, fut ordonné prêtre le 13 juillet 1958. Animé par une soif de connaissances, il approfondit ses études en théologie et en sciences religieuses, ce qui renforça son érudition et sa compréhension des enseignements de l'Église. Grâce à sa maîtrise de la doctrine catholique, il gravit les échelons de la hiérarchie ecclésiastique, assumant progressivement des responsabilités plus importantes au sein du clergé haïtien.

Nommé évêque auxiliaire de Port-au-Prince le 29 septembre 1978, il fut ensuite consacré évêque du diocèse des Cayes le 9 avril 1988. À ce poste, il joua un rôle crucial dans l'encadrement pastoral des fidèles et le renforcement des structures ecclésiastiques, dans un contexte haïtien souvent marqué par l'instabilité politique et des défis socio-économiques. Son savoir et son dévouement firent de lui une figure incontournable de l’Église catholique en Haïti.
Son influence dépassait le cadre religieux, car il était respecté pour ses prises de position sur les questions sociales et politiques touchant le pays.

Durant son ministère, Mgr Verrier s'engagea activement dans des œuvres sociales, mettant un accent particulier sur l'éducation, la santé et le soutien aux plus vulnérables. Il fut reconnu pour son engagement en faveur de la justice sociale et sa voix résonnait avec autorité dans les débats nationaux sur la gouvernance, la pauvreté et les droits de l'homme.

L'évêque Alix Verrier joua un rôle moral central en Haïti, intervenant souvent en temps de crise ou de conflits. Défenseur du dialogue, de la paix et de la réconciliation, il resta fidèle aux principes de justice et de dignité humaine. Sa capacité à apaiser les tensions politiques et à offrir des solutions conciliantes fit de lui une figure d'autorité respectée, tant sur les questions religieuses que sociales.

Après des décennies de service dévoué à l'Église et à la communauté haïtienne, Mgr Verrier prit sa retraite en 2009. Son parcours continue d'inspirer de nombreuses personnes, en Haïti et ailleurs. 

Rappelons que Alix Verrier, avait trois autres frères notables dans la ville de Jérémie:  Antoine Verrier, le camionneur;  Dr Willy Verrier chirurgien et administrateur de l’hôpital des Cayes, Georges Verrier major et pilote au sein de l’armée haïtienne (Cohata).

Nous rendons un hommage bien mérité à cet illustre disparu de la Grand'Anse,  pour sa noble et durable mission au sein de l'Église catholique d’Haiti. Il a été un véritable disciple du Christ.

Tout le staff de Haïti Connexion Network s’incline pour honorer la mémoire de Mrg. Alix Verrier, et nous adressons nos  condoléances émues à ses proches et amis.

Herve Gilbert




Wednesday, October 2, 2024

Claudia Sheinbaum, première femme présidente du Mexique.

                     Claudia Sheinbaum                                   Première presidente du Mexique


Par: Herve Gilbert

Claudia Sheinbaum a officiellement pris ses fonctions hier mardi 1er octobre 2024, devenant la première présidente du Mexique, un moment historique dans les plus de 200 ans d'indépendance du pays. Âgée de 62 ans, ancienne maire de Mexico et militante de longue date de la gauche, Sheinbaum a centré sa campagne sur la continuité, promettant de préserver et d’étendre les initiatives phares de son mentor, l’ancien président Andrés Manuel López Obrador.

Claudia  a officiellement succédé à Andrés Manuel López Obrador pour un mandat de six ans. L'un des principaux défis auxquels elle devra faire face concerne les conflits territoriaux récents dans l'État de Sinaloa et le nord du pays.

Selon les médias mexicains, Sheinbaum prévoit de créer une nouvelle force spéciale baptisée "Fuerza de Tarea" (Force de frappe). Cette unité, en coopération avec les autorités locales, aura pour mission de rétablir l'ordre dans les rues de Sinaloa et de lutter contre les cartels responsables des violences récentes, qui ont causé plus de 130 décès depuis le 9 septembre.

Quelques semaines avant son investiture officielle en tant que présidente, Claudia Sheinbaum a déclaré que les autorités s’efforçaient de rétablir la paix à Sinaloa, tout en soulignant que « combattre le feu par le feu » ne constituait pas une stratégie appropriée.

« Une intervention armée provoquerait une guerre, comme cela s’est produit dans le passé, sans apporter de solution durable », a-t-elle déclaré.

Sheinbaum faisait ici référence à la présidence de Felipe Calderón (2006-2012), durant laquelle une « guerre » militarisée contre les cartels de la drogue avait été lancée peu après son entrée en fonction.

La force spéciale « Fuerza de Tarea », au-delà de sa mission de confrontation avec les groupes criminels à Sinaloa, mettra l'accent sur la protection des civils et assurera des réponses rapides en cas de crise. Parmi les principales priorités des forces déployées figure également la localisation des personnes disparues ces dernières semaines.

Lors d'une conférence de presse, le gouverneur de Sinaloa, Rubén Rocha Moya, a indiqué que cette force spéciale sera constituée de membres de l'armée mexicaine, de la Garde nationale et du Centre national de renseignement (CNI). Ce dispositif sera déployé durant les 100 premiers jours du mandat de Sheinbaum, tant à Culiacán que dans d'autres municipalités du nord du Mexique touchées par la violence

Herve Gilbert