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Luis Abinader Madame Dominique Dupuy |
Par Jean Rico Louis.
De quel droit le président de la République dominicaine se permet-il d'exiger du premier ministre désigné d’Haïti, Mr Garry Conille, la révocation de notre ministre des affaires étrangères, Mme Dominique Dupuy ?
Le président dominicain , ce faisant, offre aux dirigeants haïtiens une rare opportunité de faire la démonstration de leur dignité et de prouver au monde entier qu’ils ne sont pas des esclaves dociles et des traîtres à leur pays.
Le premier ministre d’Haïti, Garry Conille , a le choix de révoquer notre ministre des affaires étrangères , Mme Dominique Dupuy, sur la demande de cet arrogant président dominicain , et de prouver qu’il n’est pas meilleur à l’esclave Ariel Henry ou de faire la démonstration pour la première fois, qu’il est un disciple de Jean Jacques Dessalines, l’indomptable guerrier et père de la nation haïtienne!
Que ce président dominicain sache que Mme Dominique Dupuy a l’appui ou le soutien total du peuple haïtien pour mener à bien la diplomatie haïtienne !
Cela étant dit , le peuple haïtien tient à faire savoir également au président dominicain qu’il rejette catégoriquement sa demande, qu’il estime d’ailleurs insultante , laquelle fait entorse aux bons rapports relevant de la diplomatie entre État à État!
Monsieur Garry Conille, je ne suis pas Duvaliériste; mais pour l’histoire et pour avoir vu ce dont feu président François Duvalier était capable en son temps, je suis absolument sûr que le président dominicain, Monsieur Abinadair ,n’oserait pas faire une telle demande à cet homme intransigeant que fut le leader haïtien, le dictateur François Duvalier .
Feu François Duvalier avait toujours fait comprendre formellement à tous , qu’il n’avait d’ordre à recevoir de personne et même de son père, si ce dernier vivait encore.
À ce compte, Je parie que même ses ennemis irréductibles rendraient hommage à la vérité et au courage légendaire de l’homme, si ce dernier vivait encore et qu’il était confronté à cette insulte du gouvernement dominicain faite à votre gouvernement.
D’ailleurs François Duvalier n’avait jamais raté l’occasion , pour faire comprendre à qui veut l’entendre également, qu’il symbolisait notre souveraineté nationale.
« Je suis le drapeau haïtien, un et indivisible, se plaisait il à dire à quiconque »
L’homme était haï de la majorité, certes. Et malgré ses fanfaronnades, même ses pires ennemis reconnaissaient en François Duvalier ce chef qui forçait le respect de tous et même d’un Ambassadeur Américain , qui avait eu l’outrecuidance de lui proposer de démissionner et de partir en exil, tandis qu’il faisait l’objet d’un bras de fer ou d’une épreuve de force avec l’administration Kennedy.
Paradoxalement , c’est l’Ambassadeur Américain qui avait reçu l’ultimatum de cet intransigeant leader haïtien de quitter Haïti dans moins de vingt quatre heures, en raison de son comportement inapproprié régissant les règlements de l’orthodoxie diplomatique, et sur instruction formelle faite au ministre des affaires étrangères d’Haïti de son gouvernement.
Les archives sont encore là pour témoigner en faveur du courage de ce leader haïtien, Feu François Duvalier.
Le premier ministre Garry Conille a l’obligation de faire comprendre à ce président dominicain , qu’il est en train de faire entorse aux règles diplomatiques régissant les affaires d’Etat à État.
C’est maintenant ou jamais !
En matière politique, on ne respecte que les leaders qui se respectent et toujours prédisposés à dénoncer toute ingérence d’un pays dans les affaires d’un autre pays.
François Duvalier était ce leader capable d’austérité aux facilités qui passent. Bien sûr qu’il s’attendait à voir l’administration Kennedy s’en prendre à son gouvernement. Mais il s’en foutait comme de l’an 40.
L’homme était haï par la majorité et ironisé par des Ambassadeurs étrangers chez nous, mais il était craint et respecté, parce qu’il avait tout simplement les dimensions ou le charisme d’un chef d’État.
Aujourd’hui le peuple haïtien ne sait même pas qui il est . La triste réalité de notre peuple, est que notre pays est gouverné par des pleutres, des chiens galeux et des assassins agissant de connivence avec des gangs armés qui terrorisent la population, tandis qu’ils se prennent pour des nationalistes ; alors que ces chiens galeux sont toujours à plat ventre , chaque fois qu’une certaine ambassade dans notre pays veut les exposer au rictus moqueur de notre peuple qui , en raison de son ignorance et à force de cet esprit de duplicité de ces soi-disant leaders, se fait rouler dans la farine .
Hélas… ces apatrides se font passer en tout temps pour le sauveur de ce peuple, Alors qu’ils ne sont que les fossoyeurs de notre peuple et de ce pays.
À ce propos, j’aimerais faire comprendre à ces faux nationalistes qui ne ratent jamais l’occasion de ramper à plat ventre devant certains ambassadeurs étrangers accrédités dans notre pays ceci :
« On peut tromper tout le peuple une fois. Une partie du peuple, une seconde fois. Mais il est impossible de tromper tout le monde à la fois et en tout » ( A. Lincoln)
On peut détester Le féroce François Duvalier autant qu’on voudra en raison de sa cruauté envers son peuple , mais personne n’enlèvera à feu François Duvalier ce côté Dessalinien dans son caractère , à savoir que lorsque l’honneur de notre pays est en jeu , menacé ou attaqué par un autre pays ou même un étranger, François Duvalier était capable de prouver qu’il n’avait peur de personne, et qu’il était capable de mobiliser son peuple pour faire respecter et défendre notre dignité nationale.
IL faut toujours donner à César ce qui est à César même quand on n’est pas l’ami de César , et à Dieu ce qui est à Dieu.
Monsieur le Premier ministre Garry Conille… si vous voulez être pris au sérieux par cet arrogant chef d'État dominicain et même forcer son respect pour votre gouvernement, prouvez lui que Mme Dominique Dupuy est là pour rester . Ce test du gouvernement dominicain fait à l’occasion sur vous et sur votre gouvernement , n’est rien en comparaison sur ce que Feu François Duvalier avait été l’objet en son temps.
Saisissez cette rare occasion au moins en tant que fils d’un ancien Duvaliériste, pour faire comprendre au président dominicain qu’il a outrepassé les limites de bonnes relations d’un gouvernement à un autre gouvernement, que vous avez compris le sens de la fierté patriotique de ce leader incontesté que fut François Duvalier et qui ne s’était jamais laissé intimider par personne, fut il un ambassadeur Américain.
Je n’ai jamais pensé que je dirais quoique ce soit de feu François Duvalier, mais l’arrogance de ce président dominicain m’y a obligé, cette fois-ci !
À chacun de comprendre la profondeur de cette pensée de Staline , à savoir que « l’histoire est une épreuve de force ».
En d’autres termes, on est leader de son peuple ou on ne l’est pas