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Sunday, February 6, 2022

Edito: Un match de football ou de soccer entre Brian Nichols et Russel L. Honore au sujet d’Haiti ?

Par Sékon Salyer

​Les noms de ces deux afro-américains sont devenus familiers aux oreilles du peuple haïtien du fait qu’ils font partie d’un jeu qui doit décider de l’avenir d’Haiti. Et les haïtiens en spectateurs ne savent s’ils sont en train d’assister a du football américain où la force brute est l’un des enjeux ou bien au ‘soccer’ auquel est habitué le public haïtien qui aime voir les belles passes habiles voire élégantes de joueurs doués bien des fois d’un talent pur, généralement non entaché de suspicion.

                         

Brian Nichols--Russel L. Honoré


                  

Cela dit, parlons des deux protagonistes ou antagonistes de ce jeu tout de même macabre ayant pour spectateurs tout un peuple victime depuis un long temps de machinations nationales et internationales qui ont abouti le 7 juillet dernier a l’assassinat de son président, maintenant suivi  des calamités de toutes sortes depuis.

​Brian Andrew Nichols, né en 1965 à Providence, Rhode Island, est un diplomate américain occupant le poste de secrétaire d'État adjoint aux affaires de l'hémisphère occidental. Il a été ambassadeur des États-Unis au Pérou de 2014 à 2017, date à laquelle il a été remplacé par Krishna Urs.  En juin 2018, il a été nommé pour être le prochain ambassadeur des États-Unis au Zimbabwe par le président Donald Trump. Le 28 juin 2018, sa nomination a été confirmée au Sénat par vote vocal. Le 19 juillet 2018, Nichols a présenté ses lettres de créance au président Emmerson Mnangagwa.

 Le 26 mars 2021, le président Joe Biden a annoncé son intention de nommer Nichols au poste de secrétaire d'État adjoint aux affaires de l'hémisphère occidental. Le 13 septembre 2021, sa nomination a été confirmée au Sénat par vote vocal.

 Il semblerait que Nichols aime des situations embrouillés, entachés de controverses si bien qu’il a été qualifié de « vagabon ou voyou» fin juillet 2020, quand il a été menacé d'expulsion du Zimbabwe  par le parti au pouvoir après avoir été accusé d'aider les organisateurs d'une marche antigouvernementale contre le président Emmerson Mnangagwa. « Lors des manifestations de George Floyd aux États-Unis, Nichols a été convoqué par le gouvernement du Zimbabwe après que le conseiller du secrétaire américain Robert C. O'Brien a qualifié le Zimbabwe d '"adversaire étranger" qui fomentait les manifestations et menacé de représailles. »

 Aussi n’est-il pas surprenant que Brian Nichols soit l’homme choisi par le président Biden pour jouer ce parti du football américain où la force brute est appliquée, en l’occurrence, disons-le catégoriquement, l’acceptation d’Ariel Henry à la tête du régime d’Haiti malgré que ce dernier soit un suspect dans le complot ayant mené à l’assassinat odieux de Jovenel Moise. Ainsi Nichols n’est pas l’homme à démissionner comme Daniel Foote, mais cet homme sans scrupule (un « voyou » peut-être) à forcer, avec la force brute, dans la gorge des Haïtiens, une solution scabreuse, pour leur faire avaler des couleuvres.

 Quid de Russel Honoré ?

 Russel L. Honoré, né le 15 septembre 1947, est un lieutenant général à la retraite qui a été le 33e commandant général de la Première armée américaine à Fort Gillem, en Géorgie. Il est surtout connu pour avoir servi en tant que commandant de la Force opérationnelle interarmées Katrina responsable de la coordination des efforts de secours militaires pour les zones touchées par l’ouragan Katrina sur la côte du Golfe et en tant que commandant de la 2e division d'infanterie alors qu'il était stationné en Corée du Sud. Il a servi jusqu'à sa retraite de l'armée le 11 janvier 2008.[3] Honoré est parfois connu sous le nom de "The Ragin 'Cajun". Source Wikipedia.

Le 15 janvier 2021, la présidente de la Chambre Nancy Pelosi a annoncé qu'Honoré dirigerait un examen des défaillances de sécurité à la suite de l'attaque du Capitole américain qui se concentrera sur «l'infrastructure de sécurité, les processus et procédures interinstitutions, et le commandement et le contrôle».

 Honoré se décrit comme un "créole afro-américain", une combinaison qui comprend des ancêtres français, africains, amérindiens et espagnols.[20] Il a été élevé catholique. Pendant la mi-temps de l' Independence Bowl à Shreveport, Louisiane , le 30 décembre 2005, Honoré a reçu le "Spirit of Independence Award" Omar N. Bradley en raison de son leadership dans le rétablissement de la Nouvelle-Orléans après l' ouragan Katrina . Honoré a également reçu le prix Key to the City de la Nouvelle-Orléans en reconnaissance de son service militaire exemplaire lors du troisième anniversaire des cérémonies de Katrina. ". Source Wikipedia.

 Voila donc l’individu qui a aidé, au cours de la rencontre de la Louisiane, à partir du 11 janvier,  à façonner le sommet qui, avec d’autres haïtiens et leaders de la diaspora haïtienne, a abouti au choix de Fritz Alphonse Jean comme président provisoire d’Haiti. Honoré est un homme qui refuse d’abandonner ses convictions politiques et morales -- pour une place de sénateur, comme il avait dit a CNN,  quand on pensait qu’il pouvait être un potentiel candidat sénatorial.

 Au cours de ce sommet de Louisiane, Honoré a souligné que si tous les représentants souhaitent que les élections se tiennent le plus tôt possible, le groupe donne cependant la priorité à des élections sécurisées avec une forte participation des électeurs. “Des actions rapides, car mal préparées, n'obtiendront pas de bons résultats", a déclaré Honoré. « Seuls 26 % des Haïtiens ont pu voter lors des dernières élections à cause de la tourmente. Ils ne veulent pas se voir refuser la possibilité de voter.

 « Nous avons toujours lutté avec notre démocratie [aux Etats-Unis] et c'est un travail en cours. Mais vous savez? C'est moche, c'est méchant », a déclaré Honoré, « mais la démocratie vaut mieux que toutes les alternatives. Et c'est toujours un travail en cours. Et c'est ce dont nous devons nous souvenir. Ce n'est pas parfait, mais c'est mieux que toutes les alternatives.

Honoré est un homme, il semble, qui sait de quoi il parle quand il s’agit d’Haiti.  Il voudrait par ailleurs que tous les chefs de gangs d’Haiti [formels et informels ajoutons-nous] soient traduits en justice, par devant un tribunal international comme celui de la Haye.

Au peuple haïtien de savoir s’il veut être governé par des corrompus, des voleurs du denier public, des tueurs de président avec la complicité de soi-disant pays amis, qui copulent avec les premiers (lan tete lang avec eux).  Ou bien s’il veut regarder un beau spectacle de ‘soccer’ traditionnel, dans les vertus cardinales de ce jeu.

 Sékon Salyer


 


 


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