Pages

Pages

Thursday, February 20, 2020

En finir avec ce carnaval des cancres-irresponsables

A quelques jours du lancement officiel du carnaval 2020, plusieurs stands ont
été incendiés par des policiers-manifestants non loin du Palais National.         

Par: Antoine Lyonel Trouillot

On croyait la colère enterrée. Elle ne l’est pas. Ce n’est pas approuver l’incendie des « stands » honteusement érigés au Champ de Mars que de dire que Jovenel Moïse/PHTK ont tout fait et continuent de tout faire pour pousser à bout un peuple qui a faim et vit sous la menace de violences criminelles et de l’abritraire.
Qu’importe que des gens meurent, Jovenel Moïse veut rester au pouvoir.
Qu’importe que les revendications de base de la population ne soient pas satisfaites, Jovenel Moïse veut rester au pouvoir.
Qu’importe que les conditions d’existence des uns et des autres se dégradent, Jovenel Moïse veut rester au pouvoir.
Qu’importe que de policiers se battent les uns contre les autres, que le mépris de revendictions légitimes pousse les gens aux extrêmes : policiers, étudiants, simples citoyens, Jovenel Moïse veut rester au pouvoir.
Il a avec lui les quelques-uns qui en profitent. Et quelques conservateurs, quelques « bata-ganga » de l’analyse politique qui voudraient que ce soit l’opposition et la population les auteurs de la catastrophe.
Quelles que soient les critiques qu’on est en droit d’adresser à l’opposition, Michel Martelly/Jovenel Moïse/PHTH et leurs alliés du monde des affaires sont les responsables de la catastrophe que nous vivons.
Cela fait presque une décennie qu’ils détruisent ce pays. Leur conception de la pratique politique : le pouvoir à tout prix. Leur conception de la gestion de la chose publique : le profit personnel. Le personnel qu’ils apprécient : ignorance et servilité. Leur rapport à la réalité : tout ce qui menace leur pouvoir est mauvais, tout le reste est sans importance. Leur langue : mensonge, affbulation, grossièreté. Leur pays : une poule aux œufs d’or. Et s’il n’y a plus d’or, ils prendront quand même les œufs. Les plumes. Le peu qu’il reste.
Cela fait presque une décennie qu’une partie de la population les dénonce, mouvement qui s’est intensifié jusqu’aux sacrifices du « peyi lòk ». Cela fait aussi une décennie que quelques faux pasteurs, quelques médias cucu, quelques affairistes et thuriféraires, quelques bandits lancés contre la population, les soutiennent.
Bambocher pendant que les autres vivent le pire. Inciter les autres à la bamboche pour calmer leur colère, les abrutir à coups de « rabordaille » et de clairin. Quelles preuves Jovenel Moïse/PHTH doivent-ils encore nous donner que leur pouvoir ne peut rien produire de positif ? Quelle preuve faut-il encore donner que la rupture réclamée par la population est la seule voie de sortie ? En finir avec ce carnaval des cancres-irresponsables. Pour reconstruire. Redonner et reprendre espoir et confiance. Repartir. Autrement.




No comments:

Post a Comment