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Friday, March 23, 2018

États-Unis : Stormy Daniels et Karen McDougal déshabillent Donald Trump

Stormy Daniels (G), & Karen McDougal (D)
Après la révélation de l’ex playmate Karen McDougal  la semaine dernière, l’actrice de films pornographiques, Stephanie Clifford, mieux connue sous le surnom de  Stormy Daniels décrit sa prétendue liaison  avec Donald Trump sur « 60 Minutes » , l’une des émissions de télévision les plus suivies aux  États-Unis en weekend.

Stormy Daniels
Une semaine et demie avant les élections de 2016, l'avocat personnel de Donald Trump, Michael Cohen, a payé la star du porno Stormy Daniels pour garder le silence sur sa relation présumée avec le candidat républicain à la présidence. Aujourd'hui, cet arrangement est sur la bonne voie pour devenir «l'accord secret» le plus évoqué de l'histoire, avec des implications juridiques et politiques potentielles pour le président américain. Selon le porte-parole de Mr. Trump: ce dernier refute cette allégation  qu’il juge mensongère et déplacée. Il nie avoir eu une liaison avec Stormy Daniels. Les avocats de Trump la menacent maintenant de ruine financière, prétextant qu'elle doit payer un million de dollars  chaque fois qu'elle enfreint son accord de garder le silence. Mais cela ne l'a pas muselé au point d’être sur le plateau de « 60 Minutes » avec Anderson Cooper hier soir,  pour donner sa version des faits.
Interview de Stormy Daniels  sur « 60 Minutes » avec Anderson Cooper

Karen McDougal
Karen McDougal, une ancienne «Playmate» du magazine érotique «Playboy » a porté plainte le mardi 20 mars, dans un tribunal de Los Angeles, pour demander d’annuler  la clause de confidentialité qu’elle a signée pour garder le silence sur sa prétendue liaison romantique avec l’actuel président américain, Donald Trump. Ce second  cas fait écho à celui de l’actrice porno Stormy Daniels qui soutient aussi avoir eu une liaison secrète avec le président américain entre 2006 et 2007,

Les avocats de Karen McDougal, dénoncent les pressions et menaces à l’encontre  de leur cliente pour lui faire garder le silence, ainsi que des calomnies disséminées par l’équipe légale de Trump pour la décrédibiliser, depuis que cette liaison ait été révélée dans la presse. L’ancienne playmate explique par ailleurs qu’elle a reçu des menaces, notamment celle de la ruiner financièrement

La liaison présumée entre Donald Trump et Karen McDougal aurait duré une dizaine de mois entre 2006 et 2007 et se serait donc déroulée au même moment que celle avec Stormy Daniels, soit un an après le mariage de ce dernier avec Melania Trump, le 22 janvier 2005, et quelques mois après la naissance de leur fils Barron, le 20 mars 2006.

Elle déclare, lors d'une interview  sur CNN cette semaine avec Anderson Cooper, avoir entretenu une relation pendant plusieurs mois avec Donald Trump  qui lui aurait proposé de l’argent. Elle dit être l'objet d’intimidations pour ne pas parler aux journalistes, tandis que l'équipe légale de Trump ne cesse de la dénigrer pour essayer de lui enlever toute crédibilité.
Karen McDougal CNN Interview with Anderson Cooper 
« Karen McDougal, déclare dans sa plainte, avoir reçu 150.000 dollars  pour son silence, (dont la moitié a été reversée à son avocat, qu’elle ne savait pas en collusion avec l’autre camp) avec une fausse promesse de l’aider à lancer sa carrière d’experte en santé et forme physique », poursuit le texte. « Elle a aussi porté plainte à ce tribunal  en vue d’invalider la clause de confidentialité », contre le groupe de presse American Media (A.M.I.). Ce dernier  édite un tabloïd, “The National Enquirer”, dont le patron, David Pecker, est un proche de Donald Trump. Il n’hésite pas à le défendre à coups de transaction financière reposant sur des clauses de confidentialité, une technique appelée « catch and kill » (attraper une histoire pour l’étouffer).

Autre contretemps judiciaire pour Trump : une juge new-yorkaise a qualifié  mardi 20 mars, de « recevable »  et autorise  la plainte,  pour harcèlement sexuel de Summer Zervos, ancienne candidate de l’émission de téléréalité « The Apprentice », à aller de l’avant, alors que l’avocat de Trump avait demandé en décembre l’annulation de la procédure.

Stormy Daniels,Karen Mcdougal et Summer Zervos
(de la gauche vers la droite)
« Personne n’est au-dessus de la loi », déclare la juge, Jennifer Schecter de la Cour suprême de Manhattan, dans sa décision, en expliquant n’avoir « absolument aucune autorité » pour classer ou rejeter la plainte déposée par Summer Zervos au motif que celle-ci visait le président des États-Unis
Summer Zervos, qui attaquait le président pour diffamation, avait affirmé en octobre 2016 que l’ancien promoteur immobilier l’avait caressée et avait tenté de l’embrasser de force en 2007.

Donald Trump avait nié les faits en janvier 2017, invoquant des "déclarations mensongères et diffamatoires".- comme il a nié les accusations d'autres femmes - et son équipe de campagne avait publié le témoignage d'un cousin de Summer Zervos lui reprochant de chercher à se faire de la publicité aux dépens du président.

Bien qu’il ne contienne pas de révélations probantes, l’entrevue  de Stormy Daniels à l’émission « 60 Minutes » place encore un peu plus le président américain dans l’embarras. Ce  nouveau récit détaillé de Stormy Daniels pourrait contraindre Donald Trump à devoir répondre aux questions des avocats de Summer Zervos et braquer à nouveau les projecteurs sur le comportement du président des États-Unis à l’égard des femmes.

Par : Hervé Gilbert (sources combinées)


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