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Saturday, September 3, 2016

Donald Trump à la Maison Blanche: une histoire pour se faire peur?

Donald Trump lors de son discours sur l'immigration le mercredi 31 Août 2016
Par: Herve Gilbert herve.gilbert@gmail.com

Une grande méfiance s’installe au sein d’une bonne partie de la société américaine et même dans un secteur républicain avec l’éventualité de l’élection d’un Donald Trump comme président des États-Unis.


Après sa visite surprise et controversée au Mexique à l’invitation du président mexicain Enrique Peña Nieto, et moins de trois heures après que ce dernier lui ait affirmé qu'il ne verserait pas un centime dans l'érection d’un mur frontalier séparant le Mexique des États-Unis, dans un discours phare de la soirée sur l’immigration,  il a affirmé à nouveau  vouloir  construire  "un grand mur" sur la frontière sud des États-Unis, lequel  sera construit aux frais du Mexique qui, selon Trump, ne le sait pas encore.

Le candidat républicain, lors de son envolée de plus d’une heure, a aussi révélé, qu'il n'y aurait aucun espoir de régularisation pour les quelque 11 millions de clandestins présents aux États-Unis.  Trump a dévoilé donc un programme politique, de l’avis de plus d’un, qui va à l’encontre d’un processus d’adoucissement de l’immigration des mexicains et autres illégaux vivant aux États-Unis.

Trump montre une dizaine de parents américains victimes
des immigrants illégaux aux Etat-Unis.                           
En effet, dans un programme en 10 points, le candidat à la présidence Donald Trump a mis l'accent sur l'insécurité et les crimes commis par des immigrants illégaux en présentant une dizaine de parents victimes de ces crimes…  En outre, Il a promis dans son discours de mercredi soir de mettre fin au pouvoir des cartels de stupéfiants au Mexique, et de faire cesser également les trafics d’armes entre le Mexique et les États-Unis. Il a ensuite élaboré un programme dur contre l'immigration illégale, affirmant qu’il imposera “des tests de dépistage idéologique” aux personnes souhaitant émigrer aux États-Unis, sur le modèle de ceux mis en place pendant la guerre froide. Dans l’esprit du milliardaire, ces mesures permettraient d’identifier de possibles extrémistes.

Il entend aussi tripler le nombre d'agents du service fédéral d'immigration (ICE) et créer une force spéciale de déportation de 5000 policiers frontaliers, en plus des quelque 20.000 existant, en justifiant ainsi une tolérance zéro pour les criminels étrangers. Le candidat républicain veut aussi renforcer les contrôles sur les visiteurs pour empêcher le dépassement de visas, réformer le système de visas et donner la priorité à l'immigration légale "selon le mérite, les compétences", repoussant aussi l’idée d'une quelconque amnistie… Il promet en fin de compte de fermer l'accès à toutes les allocations monétaires "qui ne doivent bénéficier qu'aux citoyens et immigrants légaux", qu'à ceux qui partagent les valeurs de « l'Amérique » et aiment ce pays.

L'incroyable Donald Trump...
La question des visas a occupé une grande partie du discours du candidat qui a expliqué la nécessité du renforcement de leur contrôle, du développement d'un fichier biométrique et des poursuites contre ceux qui restent avec un visa périmé. S'en prenant toujours aux sans-papiers, Donald Trump a promis d'être impitoyable “dès la première heure” de son mandat au cours de laquelle il commencera par expulser au moins deux millions de clandestins "criminels". Une fois au bureau ‘oval’ de la Maison blanche, Il annulera immédiatement les décrets de régularisation temporaire signés par Barack Obama, et ordonnera l'expulsion immédiate de tout sans-papiers appréhendé pour des délits.

Selon lui, la politique d'Obama sur l'immigration a été faible et insensée et les immigrants illégaux reçoivent plus que ce qu'ils rendent à la société. D’après lui, Obama et Clinton ont affaibli la sécurité des États-Unis au moyen de frontières poreuses et l’admission de réfugiés qui représentent, toujours selon Trump, un danger potentiel.

Comment les clandestins installés ici depuis des années et sans casier judiciaire pourront-ils obtenir des papiers? "Ils n’auront qu’un moyen et un seul : retourner chez eux et faire une demande de ré-entrée, selon les règles du nouveau système d'immigration que je viens de décrire", a expliqué Donald Trump.

Trump veut un filtrage extrême 
Cependant un tel discours a peu de chance de séduire les classes des immigrés et les classes intellectuelles et moyennes qui représentent une partie importante de l’électorat.  Le plan de Trump au sujet de l’immigration est un véritable arsenal répressif susceptible de satisfaire seulement la base conservatrice de l'électorat républicain, toujours frustrée et en colère du fait qu’elle n’avait pas pu empêcher Obama d’accéder à la présidence des États-Unis. Donc, Trump exploite la colère de ce secteur aux États-Unis qui voit d’un mauvais œil la montée d'une classe moyenne diversifiée lui faisant concurrence avec intelligence, savoir-faire et vision.

Nous immigrants de partout dans le monde ne pouvons donc faire la politique de l’autruche en pensant que Trump ne sera pas élu… Dans une campagne électorale américaine de dénigrement tous azimuts, le vainqueur du 8 novembre sera le candidat qui attaquera le plus fort son adversaire, indépendamment de son argumentation et de son intégrité. 

Si Donald Trump devenait le prochain président des États-Unis le 8 novembre prochain, ce serait comme l’effet d’un ouragan déferlant aux États-Unis - où l’on verrait une vague de départs volontaires et forcés d’immigrants dits illégaux.  Autrement dit, « la vie de millions de familles d’immigrés et de leurs proches serait définitivement changée, en particulier celle des « rêveurs ainsi nommés » ou DREAMERS qui, depuis l’enfance, ont été élevés aux États-Unis de parents arrivés illégalement aux États-Unis. »


Hervé Gilbert 
Herve Gilbert











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