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Saturday, March 30, 2013

Les débuts du christianisme

Les débuts du christianisme


Dans le monde, au cours des siècles passés, beaucoup ont écrit au sujet de la religion, de sa signification, de sa pertinence et de sa contribution à l'humanité. En occident, en particulier, de nombreux volumes spéculent sur la nature et l'historicité de Jésus-Christ, personnage principal des religions occidentales. Beaucoup ont essayé de creuser les rares indices existants relatifs à son identité, et de proposer un croquis biographique qui renforce la foi ou révèle un côté plus humain de cet « homme-dieu ». Évidemment, vu le temps et l'énergie dépensés à leur sujet, le christianisme et son fondateur légendaire sont très importants pour l'esprit et la culture des occidentaux, mais également pour le reste du monde.
En dépit de toute cette littérature produite sans interruption et de l'importance du sujet, il y a chez le public un sérieux manque d'éducation formelle et étendue concernant la religion et la mythologie. La plupart des individus sont terriblement mal informés sur ce sujet. En ce qui concerne le christianisme, on enseigne dans la majorité des écoles et églises que Jésus-Christ est une figure historique et réelle. La seule polémique le concernant est que certains le disent fils de Dieu et Messie alors que d'autres le nient. Cependant, bien que cela soit le débat le plus évident, il n'est pas le plus important. Aussi choquant que cela puisse paraître au quidam, la polémique la plus profonde et la plus durable est de savoir si un individu appelé Jésus-Christ a réellement existé.
Bien que cette controverse puisse ne pas être évidente au vu des publications habituellement disponibles dans les librairies populaires, et lorsque l'on examine cette question de manière plus approfondie, on trouve une énorme quantité de littérature qui démontre, logiquement et intelligemment, que Jésus-Christ est un personnage mythologique au même type que les hommes-dieux grecs, romains, égyptiens, sumériens, phéniciens ou indiens, tous actuellement perçus comme des mythes plutôt que comme personnages historiques. En fouillant plus en amont dans cette grande quantité de documents, l'on peut découvrir les preuves que le personnage de Jésus est né de mythes et de héros plus anciens du monde antique. On s'aperçoit alors que cette histoire n'est pas celle d'un charpentier juif et rebelle qui s'incarna physiquement au Levant il y a 2.000 ans. Autrement dit, on démontre continuellement depuis des siècles, et aujourd'hui encore, que le personnage de Jésus-Christ a été inventé, qu'il n'est pas une vraie personne, fils ou non de Dieu transformée par la suite en surhomme par ses disciples enthousiastes.


Pour comprendre ce qu'est l'Église, il faut faire son histoire. Autrefois, on la décrivait comme une marche triomphale, une conquête foudroyante du monde sous l'impulsion de l'Esprit. Et puis, aujourd'hui, on est beaucoup plus nuancé : on montre les errements de l'histoire, on parle des communautés qu'on taxait autrefois d'hérésie. À quoi sert l'histoire du christianisme ? Que nous apprend l'histoire du christianisme sur notre propre Église ? Pour répondre à ces questions deux invités exceptionnels. Le Professeur Émile Poulat, qui est l'un des pères de l'historiographie contemporaine de l'Église en France, et le P. J.-R. Armogathe, qui vient de coordonner une Histoire générale du christianisme.

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Les personnages
De toute évidence, il semble qu’il n’y ait pas de personnage unique sur lequel la religion chrétienne se soit fondée, et que ce « Jésus-Christ » est une compilation de légendes, héros, dieux et hommes-dieux. La place manque ici pour entrer dans le détail au sujet de chaque dieu qui ait contribué peut-être à la formation du personnage de Jésus ; il y a abondance de documents pour prouver que ce sujet n’est pas une question de « foi » ou de « croyance ».

La vérité est que, à l’époque où ce personnage aurait vécu, il y avait une vaste bibliothèque à Alexandrie et un réseau souple de confréries qui s’étendait de l’Europe à la Chine ; ce réseau d’information a eu accès à de nombreux manuscrits et à des traditions orales qui racontaient un récit similaire à celui du Nouveau Testament, avec des noms de lieu et des caractères ethniques différents.

Pour ce qui concerne l'affirmation spécieuse que les analogies entre le mythe du Christ et les mythes suivants sont « inexistants » parce que ces similitudes ne se trouvent pas dans les « sources primaires », tournons-nous vers les paroles des Pères de l’Eglise. Ces derniers ont reconnu que d’importants aspects du caractère du Christ ont en effet été rencontrés chez des dieux païens antérieurs, mais ils ont affirmé que ces ressemblances venaient du fait que le diable évidemment prémonitoire « avait prévu » le Christ, et qu’il avait implanté « le présage » de son « arrivée » dans l’esprit des païens.

ANALOGIES DE L’HISTOIRE DU CHRIST.
Dans sa Première Apologie (21), le Martyre Justin, père du christianisme, a reconnu les similarités entre les anciens dieux païens et la Chrétienté quand il a tenté de démontrer, de façon ridicule, que le christianisme n’était pas plus ridicule que les mythes antérieurs :
Quand nous disons que le Verbe, le premier né de Dieu, Jésus-Christ notre maître, a été engendré sans opération, charnelle, qu'il a été crucifié, qu'il est mort et qu'après être ressuscité, il est monté au ciel, nous n'admettons rien de plus étrange que l'histoire de ces êtres que vous appelez fils de Zeus. Vous n'ignorez pas en effet combien vos auteurs les plus estimés prêtent de fils à Zeus; Hermès est son verbe et son interprète, le maître universel; Asclépios, fut aussi médecin et ayant été frappé de la foudre, remonta au ciel; Dionysos fut mis en pièces; Héraclès se jeta au feu pour mettre fin à ses travaux; les Dioscures, fils de Léda, Persée, fils de Danaé, montèrent au ciel, et aussi, sur le cheval Pégase, Bellérophon, fils de mortels. Que dire d'Ariadne et de ceux qui, comme elle, furent changés en astres? Et vos empereurs, à peine sont-ils morts, que vous les mettez au rang des immortels, et vous trouvez toujours quelqu'un pour jurer qu'il a vu le César qu’on vient de brûler s'élever du bûcher vers le ciel.

S'il fallait ne retenir que quelques textes du christianisme, lesquels choisirions-nous ? À l'heure où chacun se plaint du manque de culture chrétienne et où, en même temps, on ne cesse de parler de « racines », de « fondements », quels sont les grands moments de notre religion ? Quels auteurs, « essentiels », ont le plus influé sur la propagation de la Foi ? Où l'essence spirituelle du christianisme est-elle la mieux exprimée ?

A suivre ....

par : Herve Gilbert herve.gilbert@gmail.com





 
 
 
 

 






 

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