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Comprendre la Cité du Vatican: le pape, les faits et l'histoire |
Par :
Max Dorismond mx20005@yahoo.ca

"Le Seigneur semblait dormir" - Comment en est-on arrivé là?
C'est là toute la question! Malgré les fastes, les splendeurs, le côté contemplatif et sacré de cette cité médiévale qui inspire la paix, la grâce et le mystique, son histoire passée et récente est truffée de connivences, de magouilles et d'erreurs. Elle est jonchée de scandales qui dépassent l'entendement humain. De ses situations loufoques, bizarres, qui échappent parfois à la compréhension d'un esprit ordonné, une culture du crime, de frivolité, du laxisme s'est développée, d'où la naissance de clans d'un côté à l'assaut de tout ce qui brille : argent, pouvoir et titres, de l'autre, des hommes pieux laissés pour compte en serviteurs inutiles qu'on peut écraser comme des punaises s'ils persistent à dénoncer l'ambiance régnante. C'est ce qui explique certaines démissions fracassantes et parfois, pire encore, quelques assassinats. Au début de notre ère, des drames ont émaillé le mur de cette cité gardienne de la conduite spirituelle du monde occidental cherchant le triomphe de la vérité et non son auscultation.


De l'origine du Catholicisme :

Plus tard, de la venue de Jésus à son départ, le judaïsme régnait. Les païens pouvaient se convertir dans cette nouvelle religion, mais la circoncision les effraie. On finit par trouver un accommodement sous l'initiative d'un rabbin juif et aussi citoyen romain. Les disciples de Jésus étant tous des juifs, prirent le nom de «chrétiens» dans la ville d'Antioche à cause du Christ. (Christ signifiant «béni, Messie»). Les nouveaux convertis, étant plus nombreux, ce qui devrait arriver, arriva, c'est le schisme : division entre juifs chrétiens et judaïques. En 67, après l'incendie de Rome, Néron voulant trouver des boucs émissaire pour faire porter la responsabilité de l'incendie, s'en prend à tous les deux sans distinction. C'est là que Pierre et Paul furent crucifiés. A partir des années 50, le christianisme commença par diverger totalement du judaïsme. Cette tendance fut accentuée par la destruction de Jérusalem par Titus en l'an 70.
Or cette ville était à la fois, le centre du judaïsme et du judéo-christianisme. Comme Jérusalem fut détruite, la capitale de l'empire où Pierre et Paul furent assassinés devinrent naturellement le centre de la chrétienté. L'évêque de Rome devint le chef de l'Église qui est partiellement différente de la synagogue. Donc, pendant que le judaïsme inventé pour et par les juifs vivotent en Palestine et ses environs, le judéo-christianisme rêvait déjà de conquérir le monde. Nous devons nous rappeler que le monde de cette époque, dont Rome était le centre se cantonnait à la méditerranée, l'Europe, une partie de l'Afrique et pas plus. Schisme aidant, entre concurrents, il faut toujours un vainqueur, l'Église s'arrangea pour éliminer les juifs de la course en accusant ce dernier de «Déicide», ou assassin de Jésus par les mains de Juda Iscariote. Depuis lors, les jours des juifs étaient comptés. Le pogrom était écrit dans le ciel.

Des scandales au Vatican, en veux-tu en voilà : Le synode des cadavres : la culture du crime.
Des esclandres les plus tonitruants les uns les autres ont toujours animé le fond de scène au Vatican en la personne de certains pontifes occupant le siège de Saint-Pierre et une partie du personnel complice y évoluant depuis le début jusqu'à nos jours. De 882 à 1048, 37 papes se sont succédé. Plusieurs ont été purement et simplement liquidés, assassinés par leurs successeurs. «La papauté s'achetait, se vendait et s'exploitait». Le début de cette sombre période fut dénommé «le synode des cadavres».


Le pouvoir des femmes sur les papes :

Théodora, ne restant pas inactive fait, défait les papes à sa convenance. Plus tard, elle place sur le siège de Pierre, son amant, l'archevêque de Bologne, sous le nom de Jean X (914-928). Quand ce dernier pense s'émanciper des femmes de Théophylacte, il est jeté en prison puis étouffé sous un oreiller. Après avoir nommé d'autres papes, dont Léon VI (928-929), Étienne VII (929-931), Marosie nomme son propre fils adultérin de Serge III, comme pape au nom de Jean XI.
Un pape adolescent :

Aussitôt sur le siège sacré, la ronde des femmes recommence. Alors qu'il est en train de baiser une femme du nom de Stefaneta, il est surpris par son mari. Jean XII, selon le chroniqueur de l'époque, reçoit une raclée qui l'envoie directement ad patres, sans recevoir le dernier sacrement.
Les papes de la Renaissance :
A la Renaissance, les arts fleurissent, mais Rome dégringole. Des gredins et des fripouilles se trouvent sur le siège pontifical. Ils ont pour titre Paul II, un homosexuel notoire (1464). Son successeur, Sixte IV, (1471-1484), surnommé le «pape proxénète»pour avoir instauré un impôt sur les prostitués, est aussi un pédéraste bisexuel qui nomme cardinaux, deux de ses amants adolescents et un barbier, le fils d'un de ses partenaires. La papauté de son successeur, Innocent VIII, est surnommée «l'âge d'or des bâtards» Il avait eût huit fils illégitime. Sur son lit de mort, il exige qu'une nourrice satisfasse son dernier caprice : un allaitement au sein.

Bienvenue chez les Borgia :

Rodrigo, un laïc débauché, membre de la redoutable famille Borgia, succéde à Innocent VII sous le nom d'Alexandre VI. Son oncle, le pape Calixte III le fait cardinal à 24 ans, même s'il n'a jamais été prêtre. Le jour même de son élection, il nomme son fils, le sanguinaire César Borgia, archevêque et l'élève ensuite au titre de cardinalat. On lui attribue aussi des rapports incestueux avec sa fille, l'empoisonneuse notoire, Lucrèce Borgia….
Un pape qui ne croit pas à l'existence de Dieu :

Pape Paul lll qui
croit pas en DieuRien ne nous surprend dans cette galère de retrouver un pape non croyant. En effet, le pape Paul III (1534-1549), confie au duc Mendoza, ambassadeur d'Espagne au Vatican, qu'il ne croit pas à l'existence de Jésus-Christ. Au début, pour grimper dans la hiérarchie, il oblige ses sœurs à coucher avec le pape Alexandre VI, en l'occurrence Rodrigo Borgia. Ce dernier pour le récompenser, le fait cardinal. Enfin, il (Paul III) commande à un Michel-Ange vieillissant la fameuse fresque«Le jugement dernier» qui orne la Chapelle Sixtine.


Jules IIIAu pape Jules III (1550-1555), qui sodomise des garçons, nomme plusieurs beaux adolescents cardinaux, le fameux poème, « Éloge à la sodomie » du cardinal Della Casa lui est dédié.
Voilà en gros, un résumé d'une époque dans les coulisses du Vatican. Tout y passe, tout ce qui caractérise le dessein de l'homme avec ses ambitions, ses tendances et ses mœurs ont apporté leur touche sur un
tableau digne des descriptions de l'enfer de Dante.
tableau digne des descriptions de l'enfer de Dante.
En effet, si nous analysons les dates fatidiques de la déviance papale, de 882 à 1600 de notre ère, nous pourrons apercevoir en corollaire que c'est à l'époque de ces gredins, ces papes de sac et de corde, moyennant un retour d'ascenseur bien monnayé, que fut signé les édits qui déculpabilisent les Européens dans l'acheminement des esclaves noirs d'Afrique vers l'Amérique. A bien y penser!
A suivre.
Bibliographie
1 – Cf. : «Et si Dieu n'aimait pas les noirs?» - de Serge Bilé et Audilac Ignace (Voir aussi le Télégramme du Vatican à l'ambassadeur de Grande Bretagne pour signifier cet interdit en Annexe).
1a – Cette controverse a été démentie par d'autres juifs qui ont apporté un démenti sur le silence du pape pendant la 2em guerre. Voir : «Pie XII et la Shoah - Le choix du silence» de P.Chenaux, S.Klarsfield….
2 - Cf. : «Toute l'histoire du monde »– De la préhistoire à nos jours - de J.C. Barreau et G. Bigot.
3 – idem
5 – Cf. :« La série noire du Vatican» – N. Lester.
10 – Cf. : «Quand le pape demande pardon». De Luigi Accatoli.
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Max, ton texte est un réquisitoire érudit et percutant contre l’histoire de la papauté et l’institution vaticane. Dans un style pamphlétaire assumé, il mêle sarcasme, références historiques et indignation morale pour dresser un tableau sans concession du pouvoir ecclésiastique romain.
ReplyDeleteTu revisites les épisodes les plus controversés — de l’affaire Formose aux Borgia — pour dénoncer une corruption enracinée, où l’idéal spirituel cède le pas à l’ambition politique et au privilège. La critique de la foi instrumentalisée, des dogmes imposés et de l’aveuglement collectif s’ancre dans une réflexion plus large sur les origines religieuses de l’humanité, convoquant figures bibliques, mythes antiques et même la culture pop. Ton texte frappe par son ton : entre érudition, ironie et colère. Il interpelle, bouscule, dérange parfois, mais toujours avec le souci d’éveiller une conscience critique. S’il peut prêter le flanc à la caricature ou au manque de nuance, il n’en reste pas moins une charge puissante contre les dérives d’un pouvoir sacralisé.
En filigrane, il s’inscrit dans la tradition des grandes critiques humanistes, de Voltaire à Michelet, et propose une relecture audacieuse, presque nécessaire, de l’histoire sacrée.