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Monday, May 9, 2011

Maternage

Auteur : Jacques Saint-Surin jacquessaint_surin@hotmail.com                           
Ce poème qui suit et intitulé « Maternage » est une dédicace spéciale de Jacques Saint-Surin,à sa mère, Adrienne Marcelin, à la mémoire de sa marraine Olga René ,défunte depuis 5 mois, elle avait 90 ans.
A la mémoire de ses deux tantes défuntes, Marcelle Sanon et Léonie Marcelin et à sa cousine Elsa Bazile, qui a guidé dans ses premiers jets littéraires et ses essais poétiques, nous déclare l’auteur.
 

« Maternage », que je vais vous lire, est extrait de son recueil de poèmes, « Entre le Ciel et l’Abîme » qui vient de paraître aux Editions Ouaknine, en France.

Maternage
à ma mère, Adrienne
Adrienne Saint-Surin










Mère, tu fus mon soleil levant des matins froids,
Qui s'empressa pour me combler d'amour vermeil
Et me réchauffer, quand, réveillé plein d'effroi,
Je me retrouvai seul, sortant de mon sommeil.

Tu fus le bâton inflexible sur quoi reposèrent
Tes fils désemparés, en quête de réconfort.
A leurs rudes déceptions, au moment des temps forts,
Leurs douleurs cessèrent au récit de tes rosaires.

Tu fus le tonnerre aux étincelles d'énergie
Qui motiva nos âmes éprises de désespoir
Quand, aux beautés de la vie, nous cessâmes de croire,
Refît notre ardeur sombrée dans la léthargie.

Tes hourras résonnèrent dans la clameur des vents
Et rapportèrent au monde tes glorieux compliments
Chaque fois que les tiens s'acquittèrent d'accomplissements.
Nos moindres victoires eurent toujours pris les devants.

Tout comme la chevalière sans reproche et sans peur,
Tu fus cette héroïne qui vint me secourir,
Tu nous protégeas comme la rose tint en lisière
Ces personnes incongrues et leurs mains qui osèrent
Dérober tes petits de l'amour de ton cœur.
Mais la jalousie n'excita point ta rancœur.

Tes pleurs sur mes échecs furent comme les gouttes de pluie,
La rosée du matin régénérant la vie
Et la bonne semence ruinée par la sécheresse.


Oui, chère maman! Tu fus comme l'étoile scintillante
De mes nuits bleues qui sombrèrent dans le désarroi
Et sus guider mes pas loin des affres de l'émoi
Pour me conduire sur des voix les plus bienveillantes.
Tu fus la lune après le coucher du soleil,
La lueur la plus brillante des nuits de merveilles
Veillant sur le repos des enfants càlinés
Dans leurs plus beaux rêves par tes mélodies rythmées.

O chère mère ! Qu'elle est noble et divine cette tâche
A laquelle tu t'attelas loyalement, sans relâche.
tes bonnes grâces vinrent sûrement des mains de l'Eternel.
Pour cela, je te voue mon amour éternel.




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