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Thursday, August 13, 2020

Présidentielle aux États-Unis : la jeunesse montréalaise de Kamala Harris

Kamala Harris aux côtés de Joe Biden  à la vice-présidence

Femme, noire, avec des origines asiatiques », a-t-on retenu aux États-Unis à l’annonce de sa candidature à la vice-présidence aux côtés de Joe Biden. Le Canada insiste plutôt sur le temps passé par la sénatrice au Québec.

L’expérience montréalaise de Kamala Harris n’occupe que deux petites pages sur les près de 340 que compte son livre de mémoires publié en 2019, «The Truths we hold ». Mais à l’annonce mardi 11 août du ticket que Joe Biden entendait former avec elle pour l’élection présidentielle de novembre, le Québec n’a pas manqué de s’enorgueillir d’avoir accueilli pendant quelques années celle qui pourrait bien prendre le chemin de la Maison Blanche.
« Nous ne pourrions être plus fiers de la diplômée de la WHS Kamala Harris, future vice-présidente des États-Unis ! », s’est empressée de tweeter la Westmount High School, une école secondaire sise sur l’île de Montréal, dans laquelle Kamala Harris étudia de 1976 à 1981.

Après son divorce d’avec Donald Harris, professeur d’économie à l’université Stanford, la mère de Kamala Harris, Shyamala Gopalan, une chercheuse spécialisée dans la lutte contre le cancer du sein, obtient un poste à l’Hôpital général juif de Montréal, assorti d’une place d’enseignante à la prestigieuse université McGill. Au milieu des années 1970, Kamala et sa jeune sœur Maya atterrissent donc au Québec. La future sénatrice raconte, dans «The Truths we hold », le choc qu’a représenté ce déracinement pour la fillette de 12 ans qu’elle était alors :

« L’idée de déménager de la Californie ensoleillée, en milieu d’année scolaire, pour aller dans un pays francophone, recouvert de douze centimètres de neige m’était pénible, c’est le moins que l’on puisse dire. »

Le changement de climat s’accompagne d’une immersion dans un univers linguistique quasi inconnu pour la jeune Kamala, sa mère ayant décidé de l’inscrire dans une école primaire de langue française, à Notre-Dame de grâce, à Montréal. Elle avoue que les seuls mots de français qu’elle connaissait à l’époque lui venaient de sa professeur de danse, « demi-plié and up », avait-elle retenu. « Je me faisais l’impression d’être un canard, écrit-elle dans ses mémoires, toute la journée dans cette nouvelle école, je répétais, quoi ? quoi ? quoi ? ».

Une femme « chaleureuse et charismatique »
Elle dut néanmoins finir par apprendre quelques rudiments de la langue de Molière et de Michel Tremblay : l’ancien ambassadeur de France aux États-Unis Gérard Arraud a confié sur son compte Twitter qu’à l’occasion d’une réception à l’ambassade, « la sénatrice (m’)avait prouvé qu’elle parlait un peu le français ». Ce qui participa sans doute au souvenir qu’il en garde d’une femme « chaleureuse et charismatique ». 
Source: Le Monde

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