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Sunday, November 17, 2024

ODE À VERTIÈRES : UN CRI DU CŒUR POUR L’UNITÉ ET LA RENAISSANCE

Les héros de Vertières


Par: Hervé Gilbert

En ce 18 novembre, jour hautement significatif où la bravoure de nos ancêtres a inscrit une page immortelle dans l’histoire à Vertières, nous honorons avec révérence leur courage et leur sacrifice. Cette date, empreinte de gloire et d’héroïsme, demeure un symbole intemporel d’unité et de résilience, un legs inestimable transmis de génération en génération.

À travers son poème puissant et émouvant, Fernande Gilbert invoque l’esprit indomptable des héros de Vertières. Ces lieux sacrés – la Crête-à-Pierrot, la Butte Charrier, et Vertières elle-même – ne sont pas de simples repères géographiques. Ils sont des témoins historiques, des sanctuaires où le sang des vaillants a scellé la liberté dans les mémoires collectives. Ces terres vibrent encore du souffle de l’union et de l’espoir, des valeurs essentielles pour nous guider aujourd’hui.


Cependant, une question poignante s’impose : où est passé cet esprit d’union? Les héros qui ont transcendé leurs différences pour triompher de l’oppression observeraient-ils avec tristesse les luttes fratricides qui gangrènent leur descendance? À l’heure où le pays se trouve à un carrefour critique, il est impératif que les citoyens et l’élite haïtienne s’éveillent à leurs responsabilités. Les acquis de Vertières, obtenus au prix de sacrifices incommensurables, ne doivent pas s’évanouir dans le tumulte de l’instabilité et de l’insécurité qui minent la nation.


Ce 18 novembre doit résonner comme un appel pressant à tous les fils et filles de Vertières : il est temps de raviver le flambeau de l’amour fraternel, de la solidarité et de la détermination. Chacun doit contribuer à orienter Haïti vers un nouvel horizon de paix et de stabilité.


Puisons dans les leçons de ce passé glorieux la force de bâtir une nation renouvelée, de renaître des cendres de la division et du chaos. Soyons dignes de nos ancêtres, dignes de ce trésor de liberté et de dignité qu’ils nous ont légué. En honorant leur mémoire, engageons-nous à transformer ces idéaux en actions concrètes pour bâtir un avenir meilleur pour Haïti, fidèle à l’esprit immortel de Vertières.


Enfin, lisons Fernande Gilbert Dans son poème vibrant, “Hommage à Vertières”, elle invoque l'esprit indomptable de nos héros et ravive en nous le souvenir de leur grandeur. Chaque mot, empreint de fierté et d'émotion, résonne profondément. Prenons le temps de la lire et de nous laisser émouvoir par sa voix.


Oh Vertières ! 


Oh ! place exceptionnelle!


Fierté de nos aïeux, nos sentinelles!


Un 18 Novembre! Qui peut l’oublier?


Ce jour historique qui nous a marqués.


Un jour de combat,


Pour nos braves soldats.


Un moment décisif


Pour nos nègres captifs.


Tannés de leur condition d’esclaves,


Anxieux de se libérer de leurs entraves.


L’air du Nord a épousé l’odeur du sang.


Un sang mêlé de noirs et de blancs.


La terre a été piétinée


Par nos grenadiers déterminés.


Oh! Nuage de poussière


Qui a vu mourir nos âmes altières!


Oh! Vertières! Qu’ont-il  fait de tes Forts?


Nos mémorables lieux du grand renfort.



Que de chevaux entrainés pour cette expédition!…


Que de chiens dressés pour cette mutilation!...


Ce bataillon de grande foi,


Sous les ordres de Capois,


A fait tonner les canons.


A l’assaut! Répètent-ils à l’unisson


Tant pis pour ceux qui meurent…


Tant pis pour ceux qui pleurent...


Capois a vu tomber son chapeau


Et a fait voler celui de Rochambeau.



Le français lui a rendu hommage,


 Accepta sa défaite et salua son courage.


Oh! Crête-à-Pierrot


Où sont tombés nos héros…


Oh! Butte Charrier, crête dominante


Vive La mission triomphante!



Haitiens, mes frères!


Vous! les fils de Vertières!


Qui d’entre vous, reflètent ses vaillants?


Qui héritent encore l’âme de ses  brillants?


Aujourd’hui, rendons  hommage à nos Forts!


Renaissons de la cendre avec un peu d’effort.


Oh Vertières! où est passé  ton esprit  d’union


Que nos  ancêtres reflétaient avec passion.


Tes enfants s’entredéchirent vivement


Puisqu’ils font la politique autrement


Ils ont perdu le sens de vivre en frères


Ont-ils vraiment saisi le sens de “Vertières”


Vous les jeunes patriotes entêtés


Rallumons le flambeau  de nos héros de la liberté


Qui nous ont procuré cette épopée



Poème écrit par Fernande Gilbert



Friday, November 15, 2024

Quand Jérémie renoue avec une once de son humanité perdue

Le mariage de feu Maurice Léonce à 103 ans avec Marie Edith Dorestant
 

Par Max Dorismond

Aussi loin que puissent voguer nos souvenirs, on peut ressasser à travers nos lectures, nos contes, l’existence paradisiaque des premiers habitants de notre terre natale, par leurs chants, leurs danses…, l’indolence du moment avec les Taïnos, les Arawaks, les Ciboneys… Baptisés du dénominatif d’Indiens par les premiers prédateurs, de fieffés brigands venus d’Europe, ils ont été radiés d’un trait d’épée de la surface de l’île. 


Après l’indépendance vaillamment décrochée, la vie doucereuse avait repris ses droits de cité et le bonheur s’était fait chair au cœur de chaque individu. Le temps s’écoulait sans interruption au rythme des jours, sans prétention aucune. Les arbres en fleurs nous aspergeaient de leur essence, et en groupe, souvent, nous empruntions les sentiers parfumés pour aller nous distraire dans leur ombre. On fêtait tout, on célébrait tout. On honorait chaque citoyen méritant. On adulait les notables les plus respectueux. Et la cité rendait hommage aux plus illustres à leur décès. Les noms de nos bardes, de nos poètes, de nos chansonniers animaient notre quotidien. Les complaintes emblématiques de leurs œuvres enjolivaient nos réunions ou nos après-midi de relaxation. Du célèbre Regnor C. Bernard, nous récitions « Vertige » :


  « Tu as dit, tu m’as dit « Camarade »

Et ta main dans ma main est une gerbe de roses rouges… »


De Jean-F. Brière dans « Black Soul »


« Vous étiez la musique et vous étiez la danse… ». 


Ou encore, la plus célèbre des strophes dans « Altitude » de Regnor C. Bernard :


« Cherche-la donc enfin la route du soleil

Et grandis ta souffrance à l'orgueil de ton rôle...

Nègre, l'horizon est immense qui t'appelle et te sollicite :

Élève-toi, élève-toi!

  

Et puis, sans tambour ni trompette, arriva l’année 1957. L’enfer avait un pays sur Terre. Il se nommait Haïti. Depuis lors, notre coin paradisiaque avait perdu de son humanité. C’était le sauve-qui-peut. Nul n’était à l’abri. Le brunissement de ton épiderme, par exemple, pourrait t’être fatal. Dans cette atmosphère déroutante, notre entraîneur de sport (marche, football et volley-ball), le sieur Maurice Léonce, métis de son état, avait pris la poudre d’escampette pour se mettre à l’abri des « malveillants aux grandes dents ». Il s’est envolé pour ne revenir que 50 ans plus tard, pour finir ses jours dans le souvenir d’une région qu’il avait tout bonnement adorée et encadrée de tout cœur, dans l’affection d’une population qui l’avait adulé.


En fait, au dernier soupir de Maurice Léonce, en ce 4 novembre 2024, la Grand’Anse s’est réveillée pour renouer avec un certain gestuel qu’elle n’avait pas pratiqué depuis des lustres, pour réconcilier avec une once d’empathie, en rendant grâce à un concitoyen méritant à son décès.


Hommage musical de Karl Fontaine à Maurice Léonce :

Une légende centenaire

Dans la réalité, cela peut surprendre plusieurs, et on les comprend. Depuis quand la municipalité avait-elle cessé d’auréoler ses fils ? Toute notre génération connaît la réponse. Point n’est besoin de pérorer sur cette parenthèse horrifiante. Pensons simplement à remercier les édiles de la cité qui ont eu l’heureuse idée de rendre un hommage éloquent à ce citoyen émérite, bien intentionné, qui avait transmis à chaque jeune de son époque glorieuse, et à ceux d’aujourd’hui, une pincée d’humanité, un goût de vivre entre frères de sang, un brin de civilisation et le plaisir du partage.


Adieu cher Maurice, Jérémie se souviendra longtemps de toi !


Max Dorismond  


Friday, November 8, 2024

Scandales Sexuels : Quand Diddy et Baltasar Font Trembler Deux Continents

Par Hervé Gilbert

En cette fin d'année, deux scandales sexuels majeurs captent l'attention, impliquant deux personnalités influentes accusées d'abus envers des femmes, des hommes et même des enfants.

Diddy Combs

Aux États-Unis, l'artiste de renom Diddy Combs est incarcéré et fait face à des accusations graves de trafic sexuel. D'après les allégations, il aurait exploité ses invités lors de soirées appelées freak offs, utilisant la coercition et des substances illicites pour exercer un contrôle sur ses victimes . Des photos et vidéos de célébrités présentes à ces fêtes déjantées circulent massivement sur les réseaux sociaux.


Baltasar Ebang Engonga

Le second,  en Guinée équatoriale,  concerne Baltasar Ebang Engonga, ex-directeur de l'Agence nationale d'investigation financière (ANIF). Engonga, surnommé "Bello", est accusé d'avoir abusé de plus de 400 femmes, un scandale qui a ébranlé l'opinion publique. Il a été suspendu et incarcéré à la prison de Black Beach à Malabo, où une enquête approfondie se poursuit. Plusieurs vidéos compromettantes, dont certaines tournées dans des bureaux gouvernementaux, montrent ses relations avec des femmes influentes, telles que la sœur du président et l'épouse du chef de la police. L'affaire a également conduit au suicide d'une des victimes présumées, intensifiant les appels à la justice.



Face à la pression publique, le gouvernement équato-guinéen a suspendu les fonctionnaires impliqués et instauré des mesures de surveillance accrues dans les bureaux d'État. Ce scandale pourrait entraîner des poursuites pour atteinte à la santé publique si Engonga est reconnu coupable de transmission délibérée d'une infection sexuellement transmissible.


Thursday, November 7, 2024

Transition inédite : Biden félicite Trump et appelle à l'unité nationale

Premier discours de Joe Biden après la défaite de Kamala Harris


Par Herve Gilbert

Le Président Joe Biden s'est adressé à la nation jeudi matin pour discuter de la défaite de la Vice-Présidente Kamala Harris à l'élection présidentielle de 2024 et de la future transition de pouvoir en faveur du président élu Donald Trump.

Le discours de Biden:

Une défaite ne siginifie pas que nous sommes vaincus


Ce discours a eu lieu un jour après que Biden a félicité Trump pour sa victoire par téléphone mercredi et l'a invité à la Maison Blanche afin de discuter de la période de transition présidentielle – une offre que Trump avait refusé de faire à Biden après la course électorale de 2020. Aucune date de rencontre n'a encore été annoncée, tandis que les équipes coordonnent un rendez-vous prochainement.

« Le Président Biden a exprimé son engagement à assurer une transition harmonieuse et a souligné l'importance de travailler à rassembler le pays », a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué.

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Wednesday, November 6, 2024

Harris concède sa défaite face à Trump à l’Université Howard

Vice-présidente Kamala Harris concéde sa défaite

 

La Vice-Présidente Kamala Harris a concédé sa défaite dans la course présidentielle de 2024 face à Donald Trump lors d'une allocution depuis son alma mater, l’Université Howard, mettant officiellement fin à sa campagne historique contre son rival républicain après des défaites décisives dans une série d’États-clés âprement disputés que le Président Joe Biden avait remportés il y a seulement quatre ans.


« Mon cœur est rempli aujourd'hui », a déclaré Harris dans un discours adressé à ses partisans depuis le campus de l’université à Washington DC, mercredi soir. « Rempli de gratitude pour la confiance que vous m'avez accordée, rempli d'amour pour notre pays et rempli de détermination », a-t-elle ajouté. « Le résultat de cette élection n’est pas celui que nous espérions, pour lequel nous avons lutté, ni celui pour lequel nous avons voté, mais écoutez-moi bien : la lumière de la promesse américaine brillera toujours, tant que nous ne renoncerons jamais et tant que nous continuerons à lutter », a affirmé Harris.


Les candidats ont confirmé s'être parlé mercredi, et Harris a « félicité Trump pour sa victoire historique », selon Steven Cheung, directeur de la communication de la campagne de Trump. « Le Président Trump a salué la force, le professionnalisme et la ténacité de la Vice-Présidente Harris tout au long de la campagne, et les deux dirigeants se sont accordés sur l'importance d'unifier le pays », a-t-il ajouté.


Trump, qui avait déclaré sa victoire dans les premières heures de mercredi matin, a qualifié son élection de « victoire politique sans précédent dans notre pays » qui inaugurera un « âge d’or ». Harris a déclaré que l'administration Biden-Harris est prête à travailler avec l'équipe de transition de Trump, revenant une seconde fois à la Maison-Blanche, et à « assurer un transfert pacifique du pouvoir » — contrastant de manière implicite avec les tentatives infondées de Trump de renverser les résultats de l'élection de 2020 qu'il avait perdue, culminant dans l'assaut violent lancé par ses partisans au sein du Capitole.


Cette transition pacifique distingue les États-Unis « de la monarchie et de la tyrannie », a déclaré Harris. « Un principe fondamental de la démocratie américaine est que lorsque nous perdons une élection, nous acceptons les résultats. Et quiconque cherche à gagner la confiance du public doit l'honorer », a-t-elle ajouté. « Nous devons allégeance non pas à un président ou à un parti, mais à la Constitution des États-Unis. »


Bien qu'elle ait admis sa défaite, elle a affirmé qu’elle « ne renoncerait pas au combat qui a alimenté cette campagne ». Elle a exhorté ses partisans à ne pas céder au « désespoir », revenant à son slogan « quand nous luttons, nous gagnons » pour rappeler à ses soutiens que la lutte « prend souvent du temps ».


« Aux jeunes qui regardent, il est normal de se sentir triste et déçu », a-t-elle déclaré. « Mais sachez que tout ira bien. »


Herve Gilbert


Le discours de Kamala Harris à ses partisans après sa défaite face à Trump




EDITORIAL : Trump Président - Un Mandat entre Espoir et Déception

Donald Trump réélu et devient le 47è  président

Par Herve Gilbert


Le monde avait les yeux fixés sur l'élection américaine, observant avec attention l'ascension de Donald Trump au poste de 47è président des États-Unis malgré une récente condamnation. Pour nombre d'observateurs étrangers, ce résultat reflète des préoccupations plus profondes concernant la justice américaine, perçue comme étant partisane. Cette élection a ravivé les interrogations internationales sur la résilience des institutions américaines, et sur la manière dont la polarisation politique pourrait affecter leur neutralité.


Les partisans de Trump voient en lui un symbole de résistance au système judiciaire  qu'ils considèrent comme politisé, biaisé, estimant que sa victoire souligne une volonté de réforme et de retour aux valeurs conservatrices. En revanche, ses opposants s'inquiètent de l'impact de cette élection sur la démocratie et la cohésion sociale aux États-Unis. Ils redoutent que l'érosion de la confiance dans le système judiciaire alimente davantage la division.


Ses opposants appréhendent  également la polarisation croissante et la rhétorique divisive qu’il véhicule. Des doutes persistent sur son éthique, sa capacité à promouvoir l’unité nationale et à respecter les engagements climatiques et internationaux. De plus, certains craignent que son approche conciliante envers la Russie affaiblisse le soutien américain à l’Ukraine, avec des conséquences désastreuses pour l’OTAN et la stabilité régionale.


Au niveau international, les implications sont tout aussi importantes. La vision de Trump pourrait marquer un tournant dans les relations multilatérales, suscitant autant d'attentes chez ceux qui espèrent un partenariat renforcé, que d'inquiétudes chez ceux qui redoutent un recul de l'engagement américain dans les grandes questions globales. Ce mandat soulève ainsi de nombreuses questions quant à la capacité de l'Amérique à demeurer un pilier de stabilité et de justice, tant pour ses citoyens que pour ses alliés à travers le monde.


Sur ce, nul ne peut prédire l’avenir, nul ne peut dire comment sera fait demain. Le monde risque de reculer sur les progrès civilisationnels. Nous ne payons rien pour attendre. L’apocalypse n’est pas trop loin.


Herve Gilbert

Monday, November 4, 2024

Maurice Léonce : La Mémoire de Jérémie s'éteint à 103 Ans

Maurice Léonce 
10 septembre 1921 - 4 novembre 2024

Par Herve Gilbert

Ce lundi 4 novembre, la ville de Jérémie perd l'un de ses plus précieux trésors avec le décès de Maurice Léonce, doyen de notre communauté, à l'âge vénérable de 103 ans. Maurice Léonce n’était pas seulement un témoin privilégié d'un siècle d'histoire, mais aussi un pilier de sagesse, un modèle de résilience et de vitalité, défiant le passage du temps avec une allure et une vigueur qui forçaient l'admiration.

Né le 10 septembre 1921, Maurice Léonce avait célébré son 103e anniversaire cette année et s’était récemment uni par les doux liens du mariage avec sa jeune épouse. Il portait son âge avec une allure sportive, demeurée presque intacte jusqu'à la fin. À Jérémie, il était le dernier témoin d'une époque révolue, la mémoire vivante d’une ville ayant vu défiler tant de figures marquantes.


Footballeur de renom à l’échelle nationale, Maurice Léonce a laissé une empreinte durable dans les annales du football haïtien. Dans les années 50 et 60, au parc Saint-Louis de Jérémie, il s’illustrait comme un virtuose du ballon rond, un maître du jeu, éblouissant ses compatriotes et affrontant avec brio les sélections les plus redoutables du championnat national.

Sa vie a été marquée par une profonde dévotion pour sa ville natale, qu'il a aimée et servie avec un engagement inégalé. Pour Jérémie, Maurice Léonce incarnait la mémoire d'un passé riche en valeurs, un pont entre les générations, et un modèle de ténacité face aux épreuves. En plus d'être une figure de proue dans le monde du sport , il était aussi le dernier poète de sa génération.


« Le génie n’a qu’un siècle, après quoi il faut qu’il dégénère », écrivait Voltaire. Mais Maurice Léonce, qui, jusqu’à 103 ans, est demeuré vigoureux et fort, semble avoir défié cette maxime de l’homme de Ferney. En lui, le passage du temps n’a jamais terni ni sa vitalité ni son esprit.


Aujourd'hui, nous honorons son parcours exceptionnel, son esprit bienveillant, et sa contribution inestimable à notre communauté. Que le souvenir de Maurice Léonce continue de rayonner et de nous inspirer. Puisse la flamme de ses valeurs, qu'il a su transmettre à travers les générations, continuer d'éclairer Jérémie.


Nous adressons nos plus sincères condoléances à sa famille, à ses proches et à tous ceux qui l'ont aimé et respecté.Puisse-t-il trouver la paix éternelle qu'il mérite, et que Jérémie garde à jamais vivante sa mémoire


Herve Gilbert


Wednesday, October 30, 2024

Arnold Schwarzenegger : Au-delà des Partis, Retrouver l'Amérique.

Arnold Schwarzenegger,,acteur, ancien gouverneur de Californie

L'acteur et ancien gouverneur républicain de Californie, Arnold Schwarzenegger, qui a exercé ses fonctions de 2003 à 2011, a formulé des critiques à l'égard des deux partis dans un long message ce mercredi matin, avant d'annoncer qu'il votera pour la vice-présidente.hg 

Je ne suis pas habitué à faire des recommandations. Bien que je ne sois pas hésitant à exprimer mes opinions, j’éprouve une véritable aversion pour la politique et je n’accorde que peu de confiance à la majorité des politiciens.

Je comprends néanmoins que l’on cherche à connaître mon point de vue, étant donné que je ne suis pas seulement une célébrité, mais également un ancien gouverneur républicain.


Mon mandat de gouverneur m’a appris à apprécier les politiques publiques et à m’éloigner des considérations politiques partisanes. Je suis fier des initiatives que j’ai menées pour améliorer la qualité de l’air, créer des emplois, équilibrer le budget, réaliser le plus grand investissement en infrastructures de l’histoire de l’État et redonner au peuple le pouvoir de décision en matière de découpage électoral et de primaires en Californie.


C’est cela, la véritable politique publique. Elle exige de travailler avec l’autre camp, et non de l’insulter pour gagner la prochaine élection. Je suis bien conscient que cela n’attire pas la majorité des gens, mais j’éprouve une grande satisfaction à l’idée de contribuer à l’amélioration de la vie des citoyens grâce à des politiques publiques, comme je continue de le faire par le biais de mon institut à l’Université de Californie du Sud (USC). Là, nous œuvrons pour un air plus sain et luttons contre l’emprise des politiciens qui manipulent le système au détriment du peuple.


Soyons honnêtes : aucun des deux partis ne me convient aujourd’hui. Mes confrères républicains semblent avoir oublié l’importance du libre marché, ont accru les déficits et contesté les résultats électoraux. Les démocrates, quant à eux, ne se montrent pas plus efficaces dans la gestion des déficits, et certaines de leurs politiques locales m’inquiètent, en raison des risques d’augmentation de la criminalité dans nos villes.


Il n’est donc probablement pas surprenant que je ressente une aversion croissante pour la politique. Si vous êtes une personne ordinaire, non absorbée par ce climat conflictuel, vous comprendrez sans doute mon sentiment.


J’aspire simplement à décrocher.


Je ne peux pas rester silencieux. Remettre en question les résultats d’une élection contredit fondamentalement l'esprit américain. En tant que personne qui échange avec des individus du monde entier et qui continue de voir les États-Unis comme cette « cité radieuse sur la colline », entendre notre pays qualifié de « poubelle du monde » est d’une antipatriotisme profond, et cela m’indigne.


Avant d’être Républicain, je suis et serai toujours Américain. C’est pourquoi, cette semaine, mon choix s'est porté sur Kamala Harris et Tim Walz.


Je tiens à partager cette décision avec vous, car je suis convaincu que nombreux sont ceux qui partagent mon sentiment. Beaucoup ne reconnaissent plus notre pays. Et cette colère est légitime.


Depuis des décennies, nous avons évoqué la dette nationale. Depuis des décennies, nous avons discuté de la nécessité d'une réforme globale de l'immigration, visant à sécuriser les frontières tout en modernisant un système en déroute. Mais Washington reste inerte.


Les problèmes perdurent, et la colère populaire ne fait que croître, car les seuls à profiter de cette inertie ne sont pas les citoyens. Ce sont les politiciens qui exploitent ces dysfonctionnements comme de simples arguments électoraux, préférant cette rhétorique à l’engagement réel qui améliorerait la vie des Américains.


Pour eux, ce n'est qu'un jeu politique. Mais pour mes concitoyens, c'est la vie réelle. Et oui, il y a de quoi être en colère !


Un candidat qui ne respecte votre vote que s’il est en sa faveur, un candidat qui incite ses partisans à assiéger le Capitole tout en observant de loin, un candidat qui n’a su faire passer qu’une réforme fiscale servant ses donateurs et d’autres fortunés, mais qui n’a profité à personne d’autre, un candidat qui voit dans les Américains en désaccord des ennemis plus redoutables que la Chine, la Russie ou la Corée du Nord – ce candidat ne résoudra pas nos problèmes.


Ce ne seraient que quatre années supplémentaires de vide et d’inefficacité, alimentant davantage la colère, la division, et la haine.


Il est temps de clore ce chapitre de l'histoire américaine, et je suis convaincu que l'ancien président Trump ne le fera pas. Il continuera à diviser, à insulter et à inventer de nouvelles façons de s'opposer aux valeurs fondamentales de notre nation. En fin de compte, nous, le peuple, n'en retirerons qu'une colère accrue.


C'est pour cela que je choisis de partager mon vote avec vous. Je souhaite que notre pays avance, et même si j'ai de nombreux désaccords avec leur programme, je crois que Harris et Walz représentent la seule voie permettant de progresser.


Votez cette semaine. Tournons la page et laissons ce désordre derrière nous. Et même si vous n'êtes pas d'accord avec moi, votez, car c'est ce que signifie être Américain.


Une traduction de HCC